Yonne (89)

Fontenoy (suite)

 

Lothaire décide de s’installer dans un endroit ; Fontaneum et que l’on peut identifier avec Fontenoy-en-Puisaye. Deux emplacements sont envisageables les hauteurs situées immédiatement au nord-ouest de Fontenoy : la colline qui porte aujourd’hui les hameaux des Gendres et du Tremblay ou celles  situées immédiatement au sud-est, le plateau sur lequel s’élève, depuis 1860, le monument commémoratif de la bataille.Les alliés, s’étant rendu compte que Lothaire les avait bernés entreprirent de contrecarrer cette manœuvre. Suivant la voie romaine ils réussirent à le devancer et s’installèrent, pour faire étape, à proximité de Thury, après une chevauchée d’environ 40 km
Le 23 Juin, Charles et Louis tentent une nouvelle négociation auprès de Lothaire, allant même jusqu’à proposer de lui abandonner une partie de leurs Etats. Lothaire ruse à nouveau.
Prévenu des positions respectives des armées
Pépin arrive enfin. Louis et Charles font savoir à Lothaire que s’il n’accepte pas une de leurs

, s’en remettraient le 25 Juin, “à la deuxième heure du jour, au jugement du Dieu tout puissant ”.

 propositions, ils         les Carolingiens, 5000 ou 6000 constituent un ordre de grandeur acceptable. Quant aux effectifs rassemblés par Charles

il avait avec lui, Charles “remplit vingt-huit navires d’hommes armés”;

Quelques vestiges de ces bateaux furent retrouvés. Il s’agissait de grosses barques à fond plat. Chaque bateau pouvait seulement transporter une dizaine de cavaliers avec leur monture. C’est une troupe d’environ 250 cavaliers que Charles disposait.

En ce qui concerne les armes offensives, la lance à fer triangulaire et l’épée longue (entre 75 et 90 cm) à deux tranchants sont largement utilisées, mais on trouve aussi des épées à un seul tranchant (le sax ou skramasax), des haches de combat et des arcs.  

 Le bouclier équipe pratiquement

          

 tous les guerriers ; de forme ronde ou elliptique, il est constitué de lattes de bois recouvertes de cuir avec une partie centrale en fer, l’umbo.   Le combat qui va s’engager à Fontenoy est un combat très particulier, c’est une bataille “aramie”, (qui va se livrer sur un site déterminé, à une date et une heure fixées d’avance par les deux parties en présence, sous la foi du serment, en vue de procéder solennellement à une “ordalie” ou “jugement de Dieu”). Louis et Charles se mettent en marche au lever du jour et occupent… le sommet de la colline contiguë au camp de Lothaire, attendant la deuxième heure, comme prévu. La bataille de Fontenoy est, lors de l’engagement, une bataille rangée. Cette bataille rangée a ses règles qui, pour la cavalerie, définissent les modalités de l’engagement, la vitesse de l’action, la cadence des charges, très souvent, le combat se transforme rapidement en affrontements sommaires. Bref, la bataille de Fontenoy vit se développer des charges collectives, et des combats individuels, des duels parallèles, simultanés, Lothaire a établi son camp sur les hauteurs de Fontenoy, Charles et Louis ont établi le leur sur les collines dominant Thury, espacés de 25 à 30 km2 entre ces deux localités que l’affrontement sera choisi et que la partie va se jouer.

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