Yonne (89)

Grimault

1662 à 1689

        Le ou les curés ont indiqué, tous les ans, le nombre des actes : naissances, mariages, décès qu'ils ont effectué dans l'année en cours mais en plus les intempéries qui ont sévi sur les trois petites communes qu'ils ont desservi. Cours (devenu Grimault par la suite) Grimault, Villiers la Grange).    Trop fastidieux à vous mettre les actes, j'ai préféré vous les transcrire dans leur intégralité et en mettre un ou deux sans transcription.

      Un petit résumé historique et quelques gravures    La chapelle est construite à côté du cimetière qui la sépare des bâtiments du prieuré des bénédictines. Le parti très simple de cette chapelle fournit peu d'éléments pour sa datation. La structure semble indiquer la fin du 18e siècle ou le début du 19e siècle.

    Chapelle Saint-edme D'après l'abbé Parat (BSSY, 1918) cette chapelle aurait été construite au 15e siècle (après la guerre terminée en 1453) par les moines de Pontigny. Il semble qu'il s'agisse principalement du choeur, le gros-oeuvre de la nef paraissant plus

 ancien. Elle fut dédiée à saint Edme, archevêque de Cantorbery.   L'édifice fut restauré au 19e siècle. Une planchette de bois, placée dans la nef, au-dessus de la porte d'entrée en rappelle les circonstances : LE 30 JUIN 1820 LES EAUX DES CIEUX SUBMERGERENT CETTE EGLISE : IL Y AVOIT DE L'EAU DE DIX PIEDS D'HAUTEUR ELLE A ETE RETABLIE PAR LA MUNIFICENCE DE LOUIS XVIII ET DE SON AUGUSTE FAMILLE. Le maire réclame en 1855 et 1872 des réparations urgentes (A.C. D1 VIII) . La restauration de la nef peut se situer en 1820 et celle du clocher vraisemblablement en 1872.

L'ancienne église, datant du 16e siècle,

 était construite sur l'esplanade devant l'église actuelle. Elle fut interdite au culte à cause de son mauvais état et détruite. En 1872, l'emplacement était libéré et fut planté de tilleuls. La nouvelle église est construite, sur un terrain donné par M. Pussin, de 1869 à 1874. Les travaux ont été confiés à M. BOLLERAIT, architecte à Tonnerre et exécutés par M. Boulmier, entrepreneur ;  inscription sur la pierre de fondation, située derrière le maître-autel : LA PREMIERE PIERRE DE CETTE EGLISE A ETE POSEE  PAR MGR V. F. BERNADOU ARCHEVEQUE DE SENS LE 2 JUILLET 1869.

 La consécration de l'église a lieu le 18 juin 1874,  inscription peinte

: au revers du tympan de la porte d'entrée D. O. M. HOEC AEDES A V. F. BERNADOU SENON. ARCHI. DIE XVIII MENSIS JUNII ANNO D. MDCCCLXXIV CONSECRATA EST. Le clocher fut détruit par la foudre le 25 avril 1962, les travaux de reconstruction furent réalisés en 1963.

      La  grange aux dîmes C'est à l'abbaye de Pontigny, peu d'années après sa fondation, que le seigneur de Noyers, Mile ou Milon, fit don de sa grange ou domaine de Villiers, vers 1120. A défaut de l'acte de donation, nous avons l'acte de confirmation par lequel en 1231, Mile V témoigne de la donation faite à l'abbaye par son aïeul du même nom, de la grange de Villiers, bois, plaine, pâture et même des pâtures de la grange d'Aigremont (cf. Abbé Parat, Villiers-la-Grange, une exploitation monastique modèle in Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1918) . La citerne souterraine, contemporaine de la grange à dîmes est située sous la place du hameau, d'après M. Blin (BSSY 1907) . Les autres bâtiments, construits à la fin du 15e ou au début du 16e siècle, ont été très remaniés par la suite.

Le château archambault Face au petit cimetière de Cours (Yonne), magnifique château du 18ème siècle, constitué de son corps de logis et de deux ailes, propriété du chef d’escadron de cavalerie Jean Henri d’Avout.

-Il y a eu en 1762 : 12 baptêmes, 5 mariages et 12 enterrements  ( c’est assez équilibré)

Cette année a été fort sèche les puits et fontaines ont tari ainsi que la rivière. Les habitants de villiers la Grange (grimault) ainsi que le hameau de Puidbon, étaient obligés d’aller chercher l’eau à la fontaine de Noyers pour abreuver les bestiaux. Le bled s’est trouvé grainé mais non l’orge et l’avoine. La récolte du vin a été parfaite tant pour la qualité que pour la quantité.

Attendu qu’il commence toujours par il y eut, je vais abréger :

1763 : 16 baptêmes, 1 mariage et 19 enterrements  ( + 3 enterrements)

Cette année a été fort orageuse, le finage de Noyers ravagé et saccagé par la grêle Cours et Grimault n’en n’ont pas été si maltraités. La récolte de vin s’est trouvée abondante mais très désagréable à boire.

1764 : 11 baptêmes, 4 mariages et 13 enterrements (+ 2 enterrements)

Cette année a été un peu orageuse dans certains cantons. Le finage de Noyers s’en est ressenti ainsi que celui de Cours et de Grimault. Le bled ne s’est point du tout trouvé grainé la récolte de vin médiocre mais assez bon, l’orge et l’avoine assez rare et assez chère.

1765 : 20 baptêmes, 2 mariages et 19 enterrements  (-1 enterrement)

Cette année a été passable pour tous lmes lieux de la terre. Le vin s’est trouvé parfait mais non avec une grande quantité. L’hiver a été violent, cuisant et de longue durée.

1766 : 12 baptêmes, 1 mariage, 10 enterrements (-2 enterrements)

Cette année n’a pas été orageuse mais pluvieuse  et a empêché le bled d’être grainé, Il n’y a presque point eu d’orge et d’avoine. La récolte de vin a été très abondante et il s’est trouvé assez bon. La fin de l’automne et le début de l’hiver ont été si secs que les habitants de Cours étaient obligés d’aller conduire leurs troupeaux aux fontaines de Noyers pour les y faire boire.

1667 : 14 baptêmes, 2 mariages et 5 enterrements ( + 9 baptêmes) = + 7 personnes dans la paroisses

Cette année a été des plus stériles. Les gelées d’avril, de may précédées d’un hiver long et vigoureux ont gâté tous les fruits de chaque espèce et toutes les vignes, il n’y a pas eu de vendange, ont été seulement grapillées et cela fort tard aux fêtes de Saint-Simon, Saint-Jude et de la Toussaint. L’orge et l’avoine se sont assez grainées mais non le bled qui a vallu jusqu’à 7 à 8 livres le bichet (= 2 quartes = 136 litres) et le vin commun des quatre vingt livres le muid (= 200 pintes = 186 litres) !!!! j’espère ne pas faire d’erreur.

1768 : 12 baptêmes, 2 mariages, 14 enterrements (- 2 personnes reste 5 de plus pour le moment)

Cette année a été assez bonne en  bled. Il s’est trouvé très grainé, néanmoins il a toujours été cher. Il s’est vendu 8 l tournois le bichet. L’émigration desdits bleds hors du royaume permise aux citoyens. L’orge et l’avoine n’ont pas variés ce qui a augmenté le prix du foin. Les vendanges se sont trouvées bonnes par canton dans d certains pays les marchands de vin de Paris craignant la disette et la cherté sont venus enlevés les vins et faire leur prix au sept(cep) et à la cuve et les ont achetés jusqu’à des 80l tournois. Le muid de vin qui n’était pa……. Lors en sie ? et en grumeau. Les vins de cette année se sont trouvés sans aucune force et liqueur

Rien en 1769 seule et unique année où rien n’est inscrit

/

Année 1770 ( rien pour l'année 1671 ??????

Année 1772 ainsi que la bénédiction de la cloche et les inondations de la& paroisse par la crue deu Serein qui a fait quelques morts.

 

1773 : 9 baptêmes, 2 mariages, 11 enterrements pour les 3 paroisses (Cours, Grimault et Villiers la Grange)

L’été de cette année a été très favorable pour les menües grains à cause des fréquentes rosées et pluies matinales. Le commencement de la moisson a été très beau, mais non la fin. Le bled ne s’est pas trouvé grainé à cause de l’échaudy. L’avoine et l’orge en abondance qui a fait baissé le prix du bled à 6l tournois le bichet.La vendange fut belle pour le temps mais  ……. Stérile pour le raison occasionné par les Rougeriots qui ont brulé excepté lesdits raisins ???? Les fruits n’ont pas été communs. Le 13 octobre on a commencé à tracer le grand

chemin des veaux de Cours à Noyers sous les auspices de Mt Lezier prieur de Cours et André Boyers ancien maire de Noyers qui ont fait entendre aux ingénieurs   et   entrepreneurs   des chemins, qui avaient déjà été tracé ledit chemin sous les vignes de la champagne de le laisser pour le retracer dans les veaux de Cours à cause de commodité des  chariots pour fournir le bois de chauffage à la ville de Noyers.

1774 : pour Cours, Grimault et V. la Grange (il rassemble les trois villages) :  18 baptêmes, 4 mariages, 9 enterrements

Le printemps a été fort orageux. Le premier de may il est tombé de la grêle à Cours et à Noyers grosse comme des noix. Le 1er août la grêle a ravagé toutes les orges et avoines et les champs après la moisson en étaient  …. Et verts comme au mois d’avril. Les bleds ne se sont pas trouvés grainés et les vendanges médiocres. Les français ont perdu Louis XV leur bien aimé Roy le 10 may à trois heures après midy de la petite vérole, après avoir régné cinquante neuf ans.

L’été a été si sec que la rivière du Serein a tarie et l’on y a pris le poisson à la main.

1775 : 8 baptêmes, 3 mariages, 5 enterrements. Le printemps a été fort sec on y a fait des prières publiques pour avoir de la pluye. L’été passable,  la moisson a été faite abondante en menüe grains. La vendange a été bonne on y a fait du vin plus que l’on attendait. Les bleds quoique desséchés par la sécheresse du printemps se sont trouvés passablement grainés.

1776 : 15 baptêmes, 4 mariages, 10 enterrements. L’année 1776 a été des plus passables pour toute récolte surtout poiur la vigne qui a produit beaucoup de vin dont la qualité n’a point été des meilleures.

1777 :  9 baptêmes, 2 mariages, 6 enterrements. Ainsi que la bénédiction du tabernacle en marbre du maitre autel. Elle a été des plus misérables, point de fruits, ni légumes en tout genre, point de vin, il n’y a que les fourrages qui ont été assez abondants, le bled ne s’est point trouvé grainé.

1778 : 15 baptêmes, 13 enterrements. Année remarquable par son hiver qui a été fort long par les neiges on y a mangé de la viande en carême, l’été a été des plus chauds qu’on ay vu depuis longtemps.

1779 : 10 baptêmes, 4 mariages, 15 enterrements. Année remarquable par son hiver sans aucune neige ce qui a fait  geler les artichauts et les bleds dans bien des pays. Les fruits et les légumes se sont trouvés empoisonnés par des insectes qui ont occasionné une dysenterie générale qui n’a fait mourir que ceux qui n’étaient pas médicamentés. Les vendanges auraient été belles et bonnes si on les eut faits de bonheur (bonne heure) dès la fête Saint mathieu ce qui a produit des vins gras et sans harde, Les raisins se trouvant pas trop mûrs et la plupart pourris, Le nombre des mouches en automne a été insupportable et ont commencé en août.

1780 : 12 baptêmes, 5 mariages, 6 enterrements. Année très mauvaise en orge, avoine et bled, l’un et l’autre ne se sont pas trouvé grainés ; le fourrage pour les bestiaux a été des plus rares et des plus chers ; Les vendanges ont été assez abondantes. Les vins rouges n’ont rien valu et ne se sont pas trouvés bons mais en récompense les vins blancs se sont trouvés délicats, excellents et des plus exquis. Pour les fruits pommes et poires on en a pas seulement vu l’espèce. Les noyers ont beaucoup de fruits

1781 : 13 baptêmes, 3 mariages, 11 enterrements. Année des plus abondantes surtout en vin, les feuillettes de bois ont manqué on a été obligé d’enfoncer les cuves pour y mettre le vin lequel s’est tourné en vinaigre dans bien des cuves. Les orages en tonnerre ont été épouvantables et des plus effrayants. Il a (est) tombé à Grimault chez un nommé jean Leclair près la chapelle, il luoi a tué deux breb is et a mis le feu à la tisse de bled.

1782 : 17 baptêmes, 5 mariages, 11 enterrements. L’année a été des plus déplorables, le bled a été fort cher : jusqu’à 10 l tournois le bichet ; point de légumes et point de fruits en toutes espèces et en tout genre, ce qui a obligé Mgr l’évêque de Langres de permettre de faire gras le carême excepté trois jours la semaine, mercredy, vendredy et samedy.

1783 : 19 baptêmes, 7 mariages, 13 enterrements. Année des plus singulière par des brouillards qui ont commencé le 17 avril et n’ont fini que vers la fin du mois d’août, ce qui a donné l’effroy et l’épouvante à bien des personnes qui s’imaginaient que la fin du monde allait arriver. Ces brouillards ont occasionné bien, des fièvres et surtout la petite vérolle qui a beaucoup régné, les bleds, les orges et les avoines n’ont point été grainé, les vendanges se sont faits de bonheur (bonne heure) à la Saint Mathieu avec assez d’abondance et le vin de bonne qualité, les légumes et les fruits n’ont rien valû. Il s’est trouvé beaucoup de vers et d’insectes.

 # la moitié du finage de noyers   en vigne a été écrasé par  la grêle et le hameau de Puidbon n’a fait aucune recolte de vin cette année.

1784 : année des plus remarquables par le froid qui a été des plus vifs et cuisants. Tout a gelé dans les maisons jusqu’au pain. La neige a été plus abondante de mémoire d’hommes, a fait périr le gibier et a  duré très longtemps sur la terre depuis le 18 janvier jusqqu’au 25 février jour des cendres, que les neiges ont fondûes sans aucune pluye et l’inondation a été si grande quelle a emporté et renversé les ponts, chaussées et maisons les longs des rivières et principalement celuy de Cours, les gardes foux ont été enlevés et n’est resté heureusement que les neufs portes enclavées et maçonnés dans les arcades dudit pont, sans quoy ils auraient subis le même sort. Le printemps a été très froid à son commencement et jamais de mémoire d’hommes  on a vu la semaine des rogations sui chaude chaleur comme dans la canicule : tout brulait dans les jardins ce qui a duré très longtemps, la rivière du Serein a tari totalement on s’y promenait  à pied sec, à peine trouvait-on de l’eau pour faire boire les animaux, tout le poisson a péri : on le prenait à la main. La moisson a été assez bonne en bled ils se sont trouvés très grainés et sont …………… Il n’y a point eû ni orge, ni avoine, on les a arrachés et non faucillées, point de fouin et point de …………..    on n’a pas même semer les chènevières. La vendange a été assez bonne dans certains pais principalement à Chably, les fruits se sont trouvés piquer de vers, les noyers n’ont point rapporté

1785 : 13 baptêmes, 2 mariages, 10 enterrements. Année dont l’hiver a été fort long, le bled cher 10 l tournois le bichet et point de fourage. Le printemps a commencé très tard à l’ascension, rien n’avait encore poussé #  Il a été très sec on y a fait des prières pour la pluye, beucoup de services dont on a jamais vû

# quoique les rogations aient été des plus brulantes par la chaleur contre l’ordinaire.

Une si grande quantité et abondance de noix, la fainaison très mauvaise, point de fouin , 24 sols la botte la moisson très pluvieuse et a donné beaucoup de peine aux moissonneurs pouir ramasser les bleds qui ont germé dans les granges. Ils ont été très grainés et d’une abondance extrème et il n’a paas été chere 4l tournois,10 le bichet, ce qui a beaucoup  fait de tout aux gros fermiers point d’orge et d’avoine dans certains cantons, la vendange a été plus abondante dont on n’a jamais vu de semblable plus extrème qu’en l’année 1781 où en, enfoncait les cuves pour y mettre le vin au défaut des tonneaux au lieu que cette 1786 on a été obligé de mettre le vin dans des citernes, plusieurs même n’ont pas vendangé faute de feuillette et les ……….. n’ont pu le faire faute de vaisseau. On a été obligé de le jetter dans les rues.

Je pense qu’ensuite il saute du « coq à l’âne » car cela n’a plus de rapport avec le temps.

Trente à quarante livres ou plutôt ne le point imp……… vû le bien qu’il a fait à son église et à ses pauvres des trois paroisses Cours, Grimault, Villiers la Grange, mais ses paroissiens de Cours n’ont pas voulu faire mentir  le  proverbe au contraire ils l’ont confirmé … Rustica  progenes  nexit  halene midum ????????  L’automne a été très froid surtout aux fêtes de toussaint il y  agelé pendant quinze jours comme au fort de l’hiver ce qui a empêché de finir  la semence des bleds dans les temps. La vendange a trompé bien du monde, on ne comptait pas faire du tout de vin et on en a fait plus qu’on attendait et il s’est trouvé fort bon. Il y a eut très peu de fruits.

1789

1791 : 15 baptêmes, 2 mariages, 5 enterrements. L’hiver a été très pluvieux et le débordement de la rivière le Serein a été fréquent. Apparament là s'arrête les écrits du curé. Il reste tout de même à vous faire part de la copie d'une lettre de Mgr l'évêque deLangres à r Lezier prieur curé de Cours, Grimault et Villiers

Je n'ai pas trouvé la suite ?????????????

          Je crois que Lezier a continué ces écrits sur les intempéries jusqu'à la fin des registres qui étaient entre ses mains.

Voir aussi : http://archivesenligne.yonne-archives.fr/archives/visu/10355/1/daogrp/0?INBAAFFICHER=78

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