Yonne (89)

Sougères en Puisaye 

1772

 Ces deux derniers actes sur la paroisse de Sougères sont  : 

          -un écrit concernant la reconstruction du presbytère et d'une chambre         -

          - la recherche d'une source suite à grande sécheresse. 

 

          Le curé évoque l'utilisation d'un puits à balancier où le "fléau" ferait un

"plongeon" de 14 mètres environ. J'ai eu l'occasion d'en photographier un ou deux encore visibles vers Étais, il y a une trentaine d'année. J'ignore s'ils existent encore. On appelait ces engins des "cigognes" ou "cigognolles", termes disparus depuis longtemps sauf dans les lieux-dits. Explication fournie gentiment par Michel RaimbautL'art du sourcier appelé jadis rhabdomancie (du grec rhabdos, baguette et manteia, divination), est pratiqué depuis la plus haute Antiquité. Certaines gravures du Tassili au nord du Sahara gravées il y a 8000 ans représentent des sourciers en action. Les Esquimaux, les Sumériens, l

Les Egyptiens, les Chaldéens, les Hébreux, les Brahmanes de l'Inde, les Celtes, les Grecs, les Germains ou les Romains avaient des sourciers parmi leurs prêtres, leurs chefs ou guides. Un des plus connus est Moïse, chef Hébreu qui vers 1250 avant J.-C. chercha l'eau dans le

désert du Sinaï à l'aide de son bâton augural de sourcier.

Autrefois, les rois et les princes avaient recours à des sourciers pour détecter les cours d'eau souterrains et les minerais ou métaux enfouis sous la Terre.Lors du règne du roi de France Louis XIII et de son homme

 d'Etat le cardinal de Richelieu, le baron de Beausoleil et son épouse Martine de Bertereau découvrirent avec succès 150 mines en France à l'aide de différentes baguettes de sourcier. Accusée de sorcellerie, Martine de Bertereau fût envoyée à la prison d'Etat de Vincennes et son mari à la prison de la Bastille.

En 1693, le père jésuite Le Lorrain professeur de physique au collège Louis le Grand fait paraître un livre intitulé La Physique Occulte ou Traité de la Baguette Divinatoire sous le pseudonyme d'abbé de Vallemont.

Par arrêt du 26 octobre 1701, ce livre fut mis à l'index après une enquête de l'Inquisition. C'est l'abbé Bouly, curé de Hardelot-Plage, dans le Pas-de-Calais (1865-1968) qui baptisa l'art du sourcier du nom de radiesthésie (du latin radius, rayon et du grec aisthésis, sensibilité). L'abbé Mermet (1866-1937) fut très sollicité pour rechercher des sources sur plan ainsi que des sources thermales. ***

                                   Reconstruction du presbytère.

C'est un récapitulatif de ce qui a été fait car  il y a aussi des frais engagés en 1760 pour une autre réfection.

 

           L'an  1772 le curé fait reconstruire le presbytère après une adjudication faite par le subdélégué de Saint-Fargeau.

Coût mil neuf cens cinquante livres  tt et j'assure en conscience qu'il m'eut coûté quatorze cent livres tt de mon coté.

attendu le coût de cette construction, cela ne lui a pas été accordé  (trop cher pour la paroisse) et il n'en n'est pas fâché car le conseil ne lui aurait pas accordé les mêmes aisances  qu'il a dans celui-ci : à savoir un grenier et trois chambres de plein pieds, mais par contre toute sa réfection. La première pierre, qui sert de seuil à la porte et qui conduit de la salle de compagnie à ma chambre, a été posée le 12 juin de cette année 1772.

          Suivent quelques lignes en latin ????????

dans la marge :  

       Le coût  des frais d'adjudication que de réception, soit : 200 livres 

soixante deux livres de réparations à ma charge, ce qui portait le tout à seize cent livres.

le 1er janvier 1774 j'ai remis à mes paroissiens le deuxième rôle d'imposition : neuf cens soixante et douze livres , ces soixante et douze livres sur le premier rôle pourtant je n'ai remis de ma paroisse que 556 livres tt et le reste a été fait à mes dépens.

         L'an 1760 (suite de l'acte) J'ai fait reconstruire à mes frais la chambre du ......... qui m'a coûté douze livres. Je souhaite que mes successeurs entretiennent cette agréable solitude avec autant de soins que j'ai pris plaisir à la faire construire. Je ne leur met cette note qu'afin  de les engager à prier pour le repos de mon âme ....... ........... me donner la qualité a perte Tetue ?????? de restaurateur du presbytère.

     J'ai augmenté le domaine de la cure de deux arpents  trois quartiers de terre, deux arpents huit carreaux en une seule pièce     en la censive de grand .............. donnant d'un long au chemin de Sougères à grangette #  et un demi arpent le long de la haye de l'enclos du  prieuré en face de la fenêtre du presbytère  faisant séparation entre les héritiers de Pierre Tallard et moy. J'ai fait construire aussi un colombier dans l'angle de la cour dudit presbytère chargé pour une reconnaissance de six deniers reçu par Caillat notaire royal à Etais la Sauvin. 

 

# Ladite pièce de terre chargée ou ............ de  grand seiche ??????, d'une quarté l'arpent en trois espèces de grains, scavoir : froment, orge et avoine et six deniers de cens.

 

*** Pierre Bourgoin : auteur de l'ouvrage retraçant l'histoire de Sougères-en-Puisaye, Sougères : Des origines au XXe siècle

 
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