Yonne (89)

Tonnerre

 

1703

décès d'un employé du pénitentier en Guyane

          Un petit tour dans cette commune de l'Yonne. Très riche de son passé dont je ne peux, malheureusement, que vous faure un bref résumé.

          Quelques photos pour l'agrémenter ainsi que 2 légendes concernant le lavoir "la fausse Dionne"

De Tornodurum à Tonnerre

Jadis, Tonnerre s’appelait Tornodurum, « forteresse » pour les celtes, elle était le capitale du Pagus tornodorensis. Ici, sur la vallée de l’Armançon, s’est créé le Comté de Tonnerre, qui a servi de point de passage entre Paris et Dijon, à l’époque où le roi de France avait des visées sur le duché de Bourgogne.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tonnerre_(Yonne

Les étymologies de Tonnerre viendraient, pour l’époque celte, de Torn, dérivant de l'appellation d’une obscure divinité locale ; d’autres la rapportent à Douros : forteresse, enfin une autre dénomination correspondrait à Dour en liaison avec un lieu près du torrent. Il est également possible que les trois solutions se rejoignent en une seule :

    

Un lieu divinisé : 1782, mise à jour des cavités contenant armes et ornements, monnaies et bijoux liés au culte de divinités.

La forteresse dominant Tonnerre se serait située sur les lieux « Mont Bellant » et « Vieux Châteaux » livrant de nombreux vestiges antiques.

Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et d'arrondissement de 1800 à 1926.

En 2005, des recherches au lieu-dit Les Petits Ovis ont permis de découvrir que le site était occupé par une nécropole datant de la fin de l’âge du Bronze et un habitat aggloméré datant du second âge du Fer. Au lieu-dit Terre de Vauplaine des inhumations et des incinérations datant de la période située entre l’âge du Bronze et l’âge du Fert été mis à jour. Un établissement rural gallo-romain, connu mais mal localisé, a pu être circonscrit. 

 Quant à la « source divinisée », le vestige en est d’une évidence flagrante, puisqu’il s’agit de la Fosse Dionne. Source vauclusienne, au débit important, et aménagée en lavoir avec bassin circulaire au

XVIIIe siècle. Cette curiosité touristique est un bassin aux eaux vert émeraude, serti dans une galerie couverte de tuiles de Bourgogne. Le site était voué à une divinité antique d’où le nom « Divine », qui dériva en « Divona » puis en « Dionne ».

La légende du Basilicq  A matines Saint Jean l'Abbé, comme lors qu'il eût quitté le pays de sa nativité proche de Langres, issu de noble lignée, cherchant les lieux il se retira proche le château de Tonnerre où vivant solitairement avec quelques disciples, étant à l'ombrageuse vallée où est à présent la ditte fosse d'Yonne, et ayant disette d'eau, il fût averti qu'au dit lieu il y avait un puits remply, et un serpent Basilicq qui infectait le peuple.

Lui même commence d'une besche ou pioche à fouïr la terre au dit endroit d'où sortit la belle et grande source d'eau que l'on y voit, et ce fait conjura et fit mourir le dit serpent basilique, ensorte qu'il rendit ce lieu fréquent et habitable et après y avoir vécu quelques espaces de tems, il se retira au lieu appellé Montiers Saint-Jean où, après avoir vécu saintement, et fait plusieurs autres miracles, il rendit son esprit à Dieu après avoir vécu dans cette vallée de misère six vingt ans »( 19) 

Légende du prince noir

Il advint qu’en l’an de grâce 700, le treize juillet, Pierre, fils d’un viticulteur de Tonnerre se promenant dans la campagne, aperçut un cavalier noir au panache rouge sang contrastant avec la blancheur de sa monture aux yeux brillants comme du charbon incandescent. L’étrange chevalier lui quémanda la direction d’une source afin de désaltérer sa jument. Notre garçon lui indiqua celle de la Fosse Dionne …
 notre mystérieux personnage laissa choire et s ‘épandre une bourse pleine de pièces d’argent immaculées. Quelle ne fut pas l’erreur de Pierre en se hâtant de récolter ce trésor tout en ayant soin de ne pas se faire voir !
             Le lendemain, jour de fête en la cité de Tonnerre, de funestes présages se présentèrent à Pierre qui comme l’on peut le penser avait décidé d’utiliser son argent…
          Sur son chemin, une nichée de jeunes fauvettes, dont il venait de faire l’acquisition s’envolèrent        

Les fleurs qu’il venait d’acquérir pour sa maman se fanèrent à ses pieds.
            Un aveugle refusa l’aumône dés qu’il entendit tinter la pièce offerte.
            C’est alors, que son action de la veille lui revins en mémoire, les remords commencèrent à l’accabler …
            Notre protagoniste, tint à partager sa fortune avec ses camarades en leur offrant quantité de friandises et de gâteaux qu’ils avalèrent. Cependant, tous sauf Pierre, furent martyrisé par d'atroces coliques.                  

Plus tard il joua à « croix ou pile », un jeu d’argent. Le hasard lui souriait, jusqu'à ce que ses compagnons s’aperçurent de l’étrangeté des pièces : elles n’avaient que des cotés piles. Il du fuir devant les coups de ses camarades en fureur.
Il se retrouva seul, à trembler de tous ses membres. Il chercha la cause de tous ses malheurs, une faim, une soif et un sommeil atroce s’emparèrent de son corps. Il pensait pouvoir soigner ses maux mais le pain acheté se transforma en plâtre et le lait se fit recracher de suite par son goût immonde, même la fatigue pourtant si accablante ne lui permettait pas de rejoindre le pays des songes.
          A l’aurore, alors qui longeait les buissons, les fauvettes se mirent à crier : « Au voleur…fuyez vite…voilà le voleur qui revient…fuyez vite, fuyez vite ! » ; plus loin le chien de l’aveugle hurla interminablement gêné par la présence de Pierre.  Alors, il saisit combien son action avait été mauvaise, il voulait se repentir, mais tant le remord était immense il décida de se suicider en se noyant dans la fosse Dionne.
Le cavalier noir tel un prédateur, attendait, caché, sa victime. Mais le saint évêque, Pallade, occupé à laver ses pieds, son bâton d’Apôtre couché près de lui sur son manteau bleu, était là.
Pierre commença par jeter sa bourse maléfique dans la source, puis s’apprêta à s’y engloutir… Mais la voix de l’évêque retentit et rattrapa notre accablé qui alla se jeter à ses pieds pour avouer son terrible méfait. Le saint homme lui accorda sa miséricorde, Pierre était réconforté mais au fond de la source l’argent l’accusait toujours.  

C’est alors que l’évêque vint à son secours , il projeta son manteau sur les sous et lorsque l’angélus sonna, il  fit un signe de croix et le     

   cavalier     noir, s’avouant vaincu, partit en proférant maints blasphèmes dans la source qui bouillonnât longtemps après mais qui une fois apaisée ne garda plus trace ni de la bourse ni de ce mystérieux cavalier : homme du diable ou diable lui-même.
          Et c’est depuis ce temps que la source reconnaissante prit la couleur bleu sombre de l’évêque.Le Vieil Hôpital ou Hôtel-Dieu, fondé par Marguerite de Bourgogne en 1293 et construit en trois années seulement, est un des plus anciens et des plus vastes ensembles hospitaliers de la France médiévale. Ses dimensions sont importantes avec notamment une toiture d'une surface de 4500 m² (initialement recouverte de tuiles vernissées) et une salle principale longue de 90 mètres pour une largeur de 18,2 mètres et une hauteur de 27 mètres. Le plafond est lambrissé et la gigantesque charpente est en forme de carène de vaisseau renversé. Jusqu'à 40 malades pouvaient y être soignés. À voir : la chapelle avec le tombeau de Marguerite de Bourgogne, le Mausolée de Louvois, un Saint-Sépulcre du XVe siècle, une méridienne du XVIIIe s., intéressant musée de l'Hôpital.

     L’église Saint-Pierre, avec sa façade de style baroque,domine la ville et offre un beau panorama. 

Bâtie à partir du IXe siècle, elle a subi de nombreuses modifications. Elle a été quasiment détruite en 1556 par un incendie qui ravagea Tonnerre. À l'intérieur, on peut remarquer un orgue dont le buffet date de 1616, une chaire à prêcher, réalisée dans les années 1712-1713 et des vitraux datant du XVIe siècle et restaurés en 2003.

Aujourd'hui, Il ne reste plus rien de l’ancienne chapelle du XIème.

L'église de style gothique Notre-Dame du XIIe siècle. Le bâtiment religieux fut sévèrement endommagé par les bombardements de la seconde guerre mondiale.

L’hôtel d'Uzès, maison natale du chevalier d'Éon

devenue propriété de la Caisse d'épargne depuis 1879. Le bâtiment, restauré profondément en 1888, est décoré de fresques murales du peintre Georges Henri Carré. Tonnerre compte de nombreux autres hôtels particuliers.

L'ancienne abbaye Saint-Michel, reconvertie en hôtellerie. Ce fut durant des décennies un hôtel-restaurant doublement étoilé Michelin et Relais et Chateaux tenu par la famille de Christophe Cussac

La crypte Sainte-Catherine, rue St-Pierre, voûtes romanes du XIIe siècle.

 

L’ancien couvent des Ursulines (>1789), place Edmond-Jacob, actuel lycée.

Le marché couvert, inauguré en 1904 au style d'architecture de la fin XIXe, début XXe siècle, en fer et en verre à la mode Baltard.

L’hôtel de ville construit en surplomb du marché couvert.

Le château de Vaulichères, ancienne propriété de la Maison de Clermont-Tonnerre.

Le musée municipal et sa bibliothèque.

La promenade du Pâtis.

Messire Edme BOUDRES, natif de Tonnerre en Bourgogne, 58 ans , habitant  Sucrier, de cette Isle, Capitaine de la Milice de Cayenne, et nommé par le  Roi, Conseiller du Conseil Souverain, 
après avoir reçu tous ses Sacrements, est mort le 16ème de May 1703, et été enterré le lendemain dans l'Eglise à  la 2ème travée en dehors, du côté du banc des Marguilliers.
accueil
retour U à Z    
page précédente

page 159

page suivante