Charente-Maritime (17)

Saint jean d'Angely

1776

cg 159 : page 17/41

Acte adressé par Daniel Roux

 

   

 

Le nom de la ville serait dérivé du nom de domaine gallo-romain Angeliacum, formé à partir de l'anthroponyme chrétien Angelus (ange) ou germanique Angel (les Angles, nom d'une tribu germanique) et du suffixe de possession -acum, indiquant la présence d'un domaine au cours des premiers siècles de notre ère. cette villa gallo-romaine  est pillée par les Germains puis par les Bagaudes. La forme Angeriacum est liée à une mutation secondaire /l/ > /r/, commune en phonétique. Homonymie avec Angely (Yonne)Une nécropole datant d'il y a 9000 ans a été découverte sur les rives de la Boutonne Saint-Jean-d'Angély sur la Via Turonensis.

Une résidence des ducs d’Aquitaine, ainsi qu'une chapelle, sont ensuite construites sur le même emplacement.

C'est en 817 qu'un monastère est fondé par Pépin Ier d'Aquitaine pour abriter la relique de saint Jean-Baptiste. Une légende médiévale raconte que Pépin Ier d'Aquitaine, petit-fils de Charlemagne, en guerre contre les Vikings, fut averti en songes du retour d'un moine parti chercher la tête de saint Jean-Baptiste à Alexandrie. Le roi d’Aquitaine accueillit le moine Félix sur la plage d'Angoulins et un miracle eut lieu : une trentaine de guerriers francs morts au combat ressuscitèrent).

Le roi décida de fonder un monastère en face de son château pour y abriter la sainte relique.

En 860, les Vikings, installés à Trelleborg (futur Taillebourg), font une incursion à Saint-Jean-d'Angély, détruisent le monastère et égorgent les moines.

   En 1010, une abbaye est fondée à la place du monastère par les bénédictins de Cluny, assurant ainsi le développement de la ville.Au Moyen Âge, Saint-Jean-d'Angély devient une étape sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Aulnay-de-Saintonge et Saintes.

    Entre le XIIe siècle et le XVe siècle, la ville est tantôt anglaise tantôt française.

   Des libertés communales sont octroyées à la ville par Aliénor d'Aquitaine et son fils

Elle est assiégée par les troupes de Jean II le Bon en 1351.En 1372, Patrice de Cumont,  maire  de  la  ville,  meurt  en 

Jean Sans Terre en 1199

 

puis par Philippe-Auguste en 1204.

 chassant définitivement les Anglais hors de la ville.

  Une  source  de  revenus  était le commerce du sel, l'abbaye possédant des salines sur la côte.

Saint-Jean-d'Angély devient une place forte protestante pendant les guerres de religion. En 1568, l'abbatiale gothique est détruite par les huguenots. Puis Saint-Jean-d'Angély est assiégée en 1569 par Charles IX.

Le 5 mars 1588, le prince de Condé, chef des protestants, meurt soudainement à Saint-Jean-d'Angély. Sa femme, Charlotte de La Trémoille, est soupçonnée d'avoir fait empoisonner son mari après l'avoir trompé.   Charlotte rejoignait à cheval tous les jours son fils tout juste né, futur Henri II, par le chemin de Saint-Jean-d'Angély à Villeneuve-de-Mazeray qui fut baptisé le chemin de la princesse.À l'issue des guerres de religion, en 1621, la cité huguenote capitula face au roi Louis XIII.

 

   Ses remparts furent démantelés, ses privilèges abolis. La ville fut alors rebaptisée pendant quelques temps Bourg-Louis. La cité perdit ainsi une grande partie de sa population et fut ruinée.    La paix revint avec Louis XIV qui pardonna à la ville et lui redonna son nom originel.

La prospérité, elle, revint au XVIIIe siècle avec le commerce des eaux de vie (cognac).

Pendant la Révolution française, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations,

 la commune change de nom pour Angély-Boutonne.

     La crise du phylloxéra, à partir de 1872, entraîna une grave crise économique pour la région et pour la ville.

  Le second juillet 1776 je soussigné vicaire ai baptisé une fille dont on ne connaît ni le père ni la mère ayant été trouvée ce matin attachée à un arbre sur le chemin qui conduit d'icy à  Saint-Jullien. Cet enfant paraît être né de la veille on lui a donné dans le baptême le nom de  Catherine de l'Arbre 

le parrain a été Pierre Bardot et la marraine Catherine Lemeutre lesquels ont signe le présent acte avec moi.   Je savais, pour en avoir dans ma généalogie, que bien souvent les enfants déposés dans les hôtels Dieux, aux entrées des églises etc.. portaient souvent comme nom celui  du Saint Patron de l'église ou du jour de la

naissance .

   Mais de là à appeler un enfant "de l'arbre" parce qu'elle avait été trouvée accrochée à un arbre !!!!!!!!!!!!

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