Manche (50)

Flamanville

     Flamainville s'étale sur une route de plus de 3 km. On distingue trois grandes parties : l'ancien village, appelé Caubus, situé au sud du château, la cité de la mine (cité Sainte-Barbe) et le hameau Artu, et le centre bourg, où se trouvent la mairie et l'église, devenu aujourd'hui le cœur de la commune. Le hameau de Diélette, en bord de mer, comprend un port.

Le port de Diélette

      La commune de Flamanville comprend un port : le port de Diélette, du nom de l'ancien village de pêcheurs au nord du territoire communal. Le port est en partie sur la commune voisine de Tréauville Fortement tourné vers la plaisance, le port de Diélette est équipé d'une marina de 420 places sur cat-way dont 70 places visiteurs. L'ensemble des pontons et le terre plein sont équipés de bornes d'alimentation en eau et éléctricité. Avec ces infrastructures modernes, le port offre de nombreux services de qualité (voir services portuaires). Le bassin de commerce est équipé de trois pontons d'attente reservés à la plaisance, d'un embarcadère pour les bateaux passagers, d'un quai de commerce et d'un ponton pêcheurs.

     Le Port de Dielette est situé à l'abri du cap de Flamanville, face à Aurigny. Guernesey est à 28 miles et Jersey à 36 miles.

    Il a été créé, dans les premières années du XVIIIème siècle, par le marquis de Flamanville qui le céda ensuite à l'Etat.     Le port était compris entre les rochers qui le bordaient au nord et une grande jetée, longue de 373 m et fondée sur le rocher, construite de 1867 à 1873.
      En 1995, la communauté de communes des Pieux a entrepris l'aménagement d'un équipement de plaisance, pêche et commerce pour accueillir dans un bassin de plaisance 494 bateaux, dont 60 pour les visiteurs, sur pontons et catways.   

    Trois pontons sont situés en avant du bassin, un pour la pêche, un pour le commerce et un pour les plaisanciers qui permet d'attendre l'ouverture de la porte du bassin de plaisance.
Un quai permet l'accostage de petits cargos.  

La centrale nucléaire de Flamanville

     Flamanville 1978, des explosifs détruisent la falaise et l'ancienne mine de fer sous la mer pour faire place à la centrale nucléaire.

     Elle dispose de :

deux réacteurs à eau ordinaire sous pression (REP) 1 300 MWeun troisième réacteur de 1 600 MWe en construction, qui sera le premier réacteur pressurisé européen (EPR) français en 201811.

Les mines de fer

     La roche de Flamanville étant riche en fer, une mine sous-marine a fourni du minerai jusqu'en 1962. La mine a fermé en juillet 1962.Faisant suite aux carrières de granite de Flamanville, très actives aux xviie et xviiie siècles, et qui faisaient vivre près de300 ouvriers, pour la production de granite, largement utilisé pour la construction du port de Cherbourg, mais aussi pour la Place de la Concorde à Paris, les Mines de fer de Diélette ont présenté le caractère unique en France d'être entièrement situées sous la mer

    L'extraction à 150 mètres sous le niveau des eaux de la mer, se faisait dans un réseau de galerie de 15 kilomètres de long et nécessitaient un pompage permanent pour que l’eau ne s’y engouffre pas

Dès le xviiie siècle la notion de minerai riche en fer, est connue et donne lieu au ramassage manuel à marée basse sur la plage, ce qui est interdit par un arrêté du préfet de la Manche daté du 30 juin 1859

     L'histoire de la mine est mouvementée, avec une première concession datant de 1860 un premier puits est creusé qui est rapidement envahit par l'eau de la marée d'où un arrêt de l'exploitation dès 1862 et sa reprise seulement en 1877 sur une nouvelle concession accordée en 1877, permettant l'extraction de 150 tonnes de minerai4. La mine est rachetée en 1907 par un allemand malgré l'opposition de la population locale compte tenu du souvenir de la guerre de 1870 mais celui-ci escomptait une production massive de 200 à 300 000 tonnes, d'où la construction d'un transporteur aérien de 650 mètres de long pour le chargement des cargos en mer.

     À la déclaration de la Première Guerre mondiale en 1914, 400 ouvriers y sont employés mais les biens sont mis sous séquestre et les puits noyés5.Une tentative de relance en 1916 mais elle échoue, et ce n’est qu’ en 1923 que la mine est rachetée par l'aviateur François Coli, mais celui-ci disparaît le 8 mai

C'est la société Helva Cooper qui fait redémarrer l'activité en 1928 mais l'évacuation par voie maritime du minerai, qui est traité dans les hauts fourneaux suédois et anglais, est largement entravée par les intempéries, car les cargos ne peuvent être chargés qu'à marée haute.L'activité cesse en 1940 du fait de la Seconde Guerre mondiale et n'est relancée qu'en 1951 par la Société des Mines de May-sur-Orne (Calvados), qui acquiert la concession et assure son fonctionnement avec 150 personnes jusqu'à sa fermeture définitive le 21 juillet 1962

     Les galeries s'étendaient sur 10 km à une profondeur de 90 à 150 mètres avec une production de 500 tonnes par jour avec un maximum de 670 tonnes en 1952, soit un total évalué à 127 000 tonnes,

     Les réserves sont estimées à 30 millions de tonnes et perturbent encore largement les compas des bateaux passant à l'aplomb du fait de son effet de distorsion magnétique.La mine a donné naissance à la Cite Saint-Barbe de Flamanville dite "Cité des Corons".Flamanville 1978, des explosifs détruisent la falaise et l'ancienne mine de fer sous la mer pour faire place à la centrale nucléaire.

     Par contre, il ne reste plus aucune trace visible des puits et des zones de stockages, qui ont été absorbés par le chantier de la centrale nucléaire de Flamanville.Seul persiste le récif artificiel avec le Wharf d'embarquement installé en 1928 9 , qui est une zone de surveillance de la flore et de la faune, au large de la Centrale

.Le Trou Baligan

l'entrée du trou Baligan en 1976, disparu en 1978 pour la centrale nucléaire.

Faille, située au pied du cap de Flamanville, à l'emplacement actuel de la centrale nucléaire, elle s'enfonçait sur près de deux cents mètres au cœur de la falaise. La mer en s'engouffrant dans la falaise émettait des bruits terrifiants, nourrissant la légende d'un dragon qui terrorisait la population, il y a plus de 1 500 ans. Un jour de 448, saint Germain à la rouelle débarqua d'Irlande et vainquit la bête, symbole du paganisme, convertissant ainsi la population au christianisme. Le monstre resta pétrifié en un bloc de granit, veiné par la rouille du minerai de fer dont la couleur rappelait le sang des innocents

sacrifiés.

L'église

du xiiie siècle est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Saint-Germain (en hommage à Germain à la rouelle qui y aurait débarqué) du doyenné de Cherbourg-Hague14

Le sémaphore

     Le sémaphore de Flamanville vit le jour en 1807 : un mât, fonctionnant par un système de poulies et de bras, y fut conçu à l’origine uniquement pour la Marine. Il permettait à ceux qui surveillaient la circulation maritime de communiquer à distance avec les bâteaux. Ses ailes pouvaient prendre jusqu’à sept positions différentes, et composer au total 343 signaux. Au milieu du XIX° siècle, on coupla au mât un télégraphe électrique, moyen de communication instantanée. La Marine avait alors acquis 440m² de falaises incultes près du cap.

    Construit en 1867, un ancien sémaphore de la Marine nationale est classé monument historique. Il a été transformé en restaurant en 1988 De par sa position avancée dans la mer, le Cap de Flamanville permet de surveiller la côte depuis le Nez de Jobourg jusqu’à la pointe du Rozel.   

      C’est pourquoi le site fut retenu dès 1794 pour devenir un des postes de la ligne de vigies implantées sur les côtes françaises.
     On construisit alors le bâtiment : d’une façade de 19m, il comportait des logements pour les deux guetteurs et leurs familles, ainsi qu’une salle semi-circulaire où était implanté le mât haut de 18m. En 1923, on y ouvrit un poste de téléphone public. Puis en 1928, le mât disparut, remplacé par des antennes qui fonctionnèrent jusqu’à la mise en service du CROSS de Jobourg au début des années 70, signant la fin de l’activité de surveillance à Flamanville.

Vendu par la Marine à la commune en 1984, le sémaphore fut transformé trois ans plus tard en gîte d’étape et inauguré en 1989.

Le château et le parc

     Le château est reconstruit entre 1654 et 16603, sur les vestiges d'une ancienne maison forte du xie siècle, par le marquis Hervé Basan de Flamanville. L'évêque Jean-Hervé Basan de Flamanville y est né.

     En 1778, un grand pavillon est construit par Jean-Joseph Le Conte de Nonant, marquis de Flamanville, pour permettre à Jean-Jacques Rousseau d'y terminer sa vie paisiblement. Sa fille, Monique Le Conte de Nonant (1754-1820), épouse de François de Bruc, hérite du château. Donatien de Sesmaisons en devient propriétaire en 1830.

     En 1888, la famille de Sesmaisons vend le château à Charles Milcent, qui le transmet ensuite à son gendre André Rostand (1878-1965).

     En 1986, le château devient la propriété de la commune de Flamanville.

  Le château a réemployé deux tours ainsi que des pans de murs de l'ancienne maison forte

     Le parc du château contient le jardin des dahlias, constitué de : variétés différentes de dahlias, d'origine française, belge, allemande, néerlandaise, américaine… qu'il a pour objectif de sauver de la disparition et de conserver en bon état.

   Un jardin conservatoire du dahlia y est situé. Un gîte d'étape est présent dans l'enceinte du château. Le château n'est pas ouvert au public à l'exception des périodes d'exposition en été et en hiver. A l'entrée principale, le pavillon du gardien est ouvert en juillet et août, il fait office de point d'information et lieu d'exposition à l'étage.

Flamanville  1759

De Jean Pierre Enault

http://recherche.archives.manche.fr/?id=viewer&doc=accounts%2Fmnesys_ad50%2Fdatas%2Fir%2Fetat_civil%2FFRAD050_etat_civil%2Exml&page_ref=338723&lot_num=1&img_num=1                                 

L'an mil sept cents cinquante neuf le huitieme de

janvier a été inhumé dans le cimetiere de cette

paroisse un matelot inconnu trouvé mort sur le bord

de la mer par un naufrage d'un vaisseau espagnol sur

lequel il etoit qui a été enterré par moy ptre soussigné

de cette paroisse  assisté de Mre Louis sous diacre de

cette paroisse qui a signe avec moi

 
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