Nièvre (58)

Saxi-Bourdon
1774

 

Communiqué par Dominique Languillat mais il n'y a aucune référence les AD e la Nièvre n'étant pas encore mises en ligne.

 

   

Le territoire est un "patchwork" de prairies où sont élevées les bovins et les moutons, et de champs de céréales. Les "rues" sont bordées de noyers et de haies qui donnent à ce village une allure délicieusement bucolique. Saxi-Bourdon est arrosée de nombreux cours d'eau dont le ruisseau de Trougny et celui de la Queue de l'Étang qui se jettent dans la Canne qui traverse la commune sur quelques centaines de mètres et baigne les pieds du manoir de Pontillard et

arrose l'Étang Neuf et son vieux moulin.

   On sait peu de choses sur les origines de Saxy-Bourdon ( que l'on écrit maintenant Saxi-Bourdon).  

   Au IXe siècle, l'édit de Pistes ( Le règne de Charles II le Chauve fut cependant remarquable par des choses utiles, et Son édit   de Pistes, en trente-sept articles, qui rappelle les Capitulaires de Charlemagne et règle plusieurs points de l'administration, renferme un règlement sur la fabrication et la valeur des monnaies, qui est un des plus anciens et des plus curieux monuments de notre législation. Il distingue aussi les pays où les jugements se feront selon la loi romaine et ceux se faisant sous la lois des peuples barbares. (dans les pays régit par le droit Romain. Droit romain qui ne fait pas seulement référence au système juridique de la Rome antique, mais aussi aux lois qui sont appliquées un peu partout dans l'Europe occidentale jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.     Dans certains pays, tel l'Allemagne, l'application pratique du droit romain a duré plus longtemps encore. Pour ces raisons, nombre de codes civils modernes en Europe continentale et ailleurs sont énormément influencés par le droit romain.

    C'est particulièrement vrai dans le domaine du droit privé).conseilla aux seigneurs de construire des maisons fortifiées. Ce qui fut sans doute à l'origine des 6 "mottes" féodales recensées par l'archéologue Magdelaine.

    À Lathenon se trouvent les traces de l'une d'entre elles.
   Le territoire, à partir du Xe siècle aurait été partagé entre deux seigneureries, celle des Saint Saulge qui possédaient le château de Fourcherenne et celle des de Saxy.

    L'histoire est mieux connue à compter de la fin du XIVe siècle. Le château de Fourcherenne (La maison forte de Fourgonnette est citée pour la première fois en 1394. Elle appartenait alors à Jean de La Fontenelle qui aurait été bâti en dur vers cette

époque sera transformé par Pierre du Verne, l'un  des  maîtres  d'Hôtel  de  Jean  de Clamecy, le comte de Nevers. Acheté lors de la Révolution par un nommé Vincent, le château de Fourcherenne fut ensuite vendu à Durand de Faÿe et resta dans cette famille en passant à chaque génération de père en fille jusqu'à Mme Longchampt Dulignier actuelle propriétaire.

En 1795, sous le Directoire, la commune perdit sa mairie et dépendit un temps de la "municipalité" cantonale de Rouy.

Bonaparte rétablit la municipalité dans chaque commune et jusqu'à 1815, celle de Saxy Bourdon fut dirigée par le maire Amable des Ulmes, le châtelain de TrougnyOn découvre cette histoire qui a eu lieu en 1774 à Saxi Bourdon :

 Anne himbert fille de jean himbert maneuvre et de deffuncte jeanne duplessis ses pere et mere [est] morte de la rage dans le second après avoir eté mordue par un loup enragé le 16 du mois précédant qui passa le dimanche

matin avant la messe dans la parroisse lendomagea ainsi que le nommé jean blondin et le garcon destienne Marillé et plusieurs bestiaux tant vaches que boeuf et cochons qui sont morts aussi de la rage.3  Toute  la  paroisse  s'étant sétant assemblée au son du tocsin fut a la

 poursuitte de cette miserable beste le nomé pierre Taillon un de la bande l'ayant vu venir a lui la gueule beante et comme elle se dressait sur ses deux pieds  derieres pour se lancer sur lui, il lui planta son fourchon soubs le col et le terrassa Les autres le secoururent avec des decharges de coups de fusils avec des Goyards et fourchons et finalement le tuerent et lencreterent dans le bois auprés des champs canons.  André Perreau, curé de Saxi Bourdon à l'époque, a inhumé deux victimes :  la ditte anne himbert agée denviron quatorze ans a eté inhumée le lendemain 3 du meme mois de 9bre 1774 dans le cimetiere en presence de jean himbert son pere, de jean doreau, de francois et jean jobert qui ont declarés ne sçavoir signer deux enquis  Le 16eme jour du mois de 9bre 1774 est decedé Pierre Marillé agé d'environ 17 ans muni du sacrement de penitence fils dEstienne Marillé maneuvre et de

Marie bourdeau ses pere et mere mort de la rage après avoir eté mordu par le meme loup enragé cy dessus et a eté inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le 17 du meme mois et an que dessus en presence dudit Estienne Marillé son pere, de françois laurens, de jean Lesour et de pierre Courtoux et françois Marillé et autres qui ont declarés ne sçavoir signer deux enquis.

               
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