Saône-et-Loire (71)

Autun

1794

Acte envoyé par Monsieur Guy Largy

25 nivose an II soit 14 janvier 1794

 

  Puisque je parle d'Autun, un ami vient de me souffler une petite devinette :

            Comment fait-on 20 avec quatre villes françaises ? réponse en bas de page

      Autun (en bourguignon-morvandiau Autègne) est Fondée par les Romains comme Augustodunum (signifie la forteresse d'Auguste), sœur et émule de Rome au début du règne de l'empereur Auguste, (-27/14) capitale gallo-romaine des Éduens en remplacement de Bibracte, évêché dès l'Antiquité, Autun a été jusqu'à la fin du XVe siècle une cité prospère et un centre culturel influent, en dépit des pillages et des invasions.

     Augustodunum fut donc doté de splendides monuments qui font aujourd'hui encore sa renommée. 

    La ville conserve de son passé antique et médiéval un riche patrimoine qui en fait par ailleurs un

    important site touristique au cœur de la Bourgogne.  Le Ternin et l'Arroux, affluent de la Loire, traversent une partie de l'agglomération.

C'est sous le règne de l'empereur romain Auguste qu'a été fondée la cité d'Autun : son nom antique, Augustodunum,. Auguste avait la volonté de créer une grande cité en Gaule qui montrerait la puissance romaine

La ville s’équipe rapidement :

      Une enceinte longue d'environ 6 km et enfermant une superficie de 200 ha, comportant de nombreuses tours. Elle était percée de quatre portes (dont deux subsistent) aux extrémités des deux rues principales qui se coupaient à angle.

un théâtre romain pouvant contenir jusqu'à 20 000 personnes,     un amphithéâtre aujourd'hui disparu, situé à côté du théâtre ; les portes de Saint-André et d'Arroux qui constituaient deux des quatre entrées permettant de franchir les murailles de la cité.

     Le temple dit « de Janus », à l'extérieur des remparts. La forme particulière de ce temple, dit fanum est de tradition gauloise quoique sa technique de construction,

 datable du 1er siècle de notre ère soit romaine. Le nom de Janus lui a été associé à tort au XVIe siècle par l'historien Pierre de Saint-Julien de Balleure. La divinité vénérée ici, reste totalement inconnue».   La pierre de Couhard, qui se dresse dans une ancienne nécropole.

  Autun fut célèbre pour son école de rhétorique.

   Prise par Julius Sacrovir en l'an 21, elle fut le foyer de la révolte de ce Gaulois (qui se tua aux environs). Au IIIe siècle, elle fut assiégée pendant sept mois, prise et détruite par l'usurpateur Victorinus en 270 ; puis rebâtie dans le siècle suivant par Constantin.  

 Le tympan de la Cathédrale Saint-Lazare, réalisé par Gislebert au, est une œuvre majeure de l'art roman bourguignon.     

La ville fut saccagée par les Sarrasins du général Ambiza le 22 août 725, et suite à ce désastre, quelques années plus tard en 733, Charles Martel la confie à Théodoric Ier (708 – 755. Elle est à nouveau saccagée par les Normands en 888. Elle fut depuis le Xe siècle le chef-lieu d'un comté dépendant du duché de Bourgogne.

Au Moyen Âge, la ville devient  un  important  lieu  de pèlerinage, et se voit dotée d'une nouvelle cathédrale en plus de la Cathédrale Saint Nazaire d'Autun. la cathédrale Saint-Lazare.

     On venait y vénérer les reliques supposées de saint Lazare, non pas celles de Lazare, celui de la

 Bible, mais celles d'un évêque de Marseille du Ve siècle  La cathédrale Saint-Lazare (1120)    L'église romane de type clunisien, est célèbre, grâce à son tympan sculpté avec beaucoup de détails représentant le jugement dernier et signé de l'artiste Gislebert. XIIe siècle

« D'or au lion de gueules, au chef bandé d'or et d'azur de six pièces et bordé aussi de gueules. »

Commentaires : Première mention de ce blason en 1529 par Barthélemy de Chasseneuz.

En 1788, Talleyrand devient évêque d'Autun. Il fut élu député du clergé pour les États généraux de 1789. Il prononça un vibrant discours en 1789 pour se faire connaître, car il n'était venu qu'une fois auparavant.

      Le lycée du XVIIe siècle tient une place importante dans l'histoire de la ville et même de la France puisque Napoléon Bonaparte, qui lui a donné son nom actuel, ainsi que ses frères Joseph et Lucien y ont fait leurs études.

     Ce lycée continue de fonctionner de nos jours.

     On peut y admirer les grilles en fer forgé érigées en 1772 L'ancien hôtel du marquis de Fussay situé rue de l'Arquebuse, construit en 1782, devient le siège de la sous-préfecture en 1820. Pendant la guerre franco prussienne, Garibaldi en fait son quartier général fin 1870 et début 1871.

Ce jourd'hui vingt cinq nivose an 2 de la République française pardevant nous Nicolas Marie CHARDANNE

juge de paix et officier de police de la commune et canton d'Autun. En notre demeure au dit Autun à une heure après midi, à comparu Louis LACROSTE tixier en toille demeurant faubourg Talus de cette commune lequel a dit qu'en ouvrant la porte de son domicile sur environ l'heure de sept du matin et étant passé du côté des tours, il a apperçu sur les degrès de la chambre haute qui règne sur son logement quelque chose de blanc et à peu d'éloignement deux personnes a qui il demanda si ce n'était pas elle qui croient déposés sur le degré de la haute de la maison elles lui répondirent que non qu'il apperçut une autre femme qu'il engagea à venir  voir  sur  le  dit degré qu'ayant mis la main sur l'objet qui était sur le dits degrés il s'y fit un mouvement que l'une des deux premières femmes à qui il avait parlé et le 3è s'étant

avancé auprès de lui LACROSTE ils s'appercurent que c'était un enfant nouvellement fait si vraie qu'il était encore tout ensanglanté et n'avait pas le nombris fait mais seulement attaché avec un morceau de fil que cet enfant fut porté chez lui déclarant pour réchauffer que ce même enfant était enveloppé d'une serviette ouvragé sans aucune marque serré par deux jartières en laine rouge blanche et bleu dans un oreiller aussi ouvragé et non marquée après quoi il alla chercher une sage femme pour lui faire le nombris et a le dit LACROSTE signé.
A aussi comparu Jeanne ANDRE Vve d'Edmé BARRAULT journalière au faubourg Talus laquelle a dit que passant hier depuis la porte de Coquant  par derrière les tours pour se rendre au faubourg Saint-Blaise elle apperçut sur le degrès de la chambre haute qu'occupe Louis LACROSTE quelques choses qui lui parut comme un paquet de linge blanc, qu'elle crut que c'était quelqu'un de la maison du dit LACROSTE qui avait déposé le pacquet mais que le dit LACROSTE étant sorti de chez lui et ayant apperçut elle déclarante et une autre femme qui était avec elle il les invita de lui déclarer si ce n'était pas elle qui avait déposé ce pacquet sur les dits degrès à quoi elles répondirent que non que la femme qui était avec elle alla voir ce que c'était que ce pacquet et qu'il s'y trouva un enfant à lequelle à apprit qu'elle n'a aucune connaissance de ceux qui ont déposés le dit enfant et à déclaré ne savoir signer.
Jeanne BERIET femme de François MONSON journalier demeurant au faubourg Talus dit que passant ce jourd'hui avec la Vve BARRAULT sur les environ les sept heures du matin depuis la porte Coquant de cette commune derrière les tours pour se rendre au faubourg Saint-Blaize elles apperçurent sur le degré de la chambre haute de la maison qu'occupe Louis LACROSTE quelque chose de blanc qu'elles crurent avoir été déposé par ceux qui occupent la maison que le dit LACROSTE ayant parût à cet instant leurs demanda si ce n'était pas elles qui avaient déposés ce paquet sur le degré à quoi elles répondirent que non qu'elle déclarait à l'endroit ou était le petit paquet e vit un enfant mais ne sait qui est-ce qui l'a mis et a déclarer signer.
Simonne LEMOINE femme Jean ROUSSEAU journalier au faubourg Talus de cette commune dit que le jourd'hui sur environ l'heure de sept et demie du matin étant à la garde de deux cochons près de la porte de Cocant elle apperçut sur les degrés de la chambre haute de la maison occupé par Louis LACROSTE quelque chose blanc qu'au même instant le dit LACROSTE était sorti de chez lui apperçut ce paquet dont elle était de porter elle invita elle déclarante devenir savoir ce que c'était qu'elle sy rendit leva une serviette et apperçut un enfant qui fût porter chez le dit LACROSTE que cet enfant était un garçon qui était enveloppé dans une serviette ouvragé sur un oreiller attaché par des jartières de laine bleus rouges et blanches et couvert d'une autre serviette ouvragé qu'elle ignore ceux qui ont déposé cet enfant et a signer.
Desquelles déclarations nous juge avons dit à vous dresser le présent procès verbal dont extrait sera incessamment délivrés aux officiers de cette commune afin qu'il prennent les moyens de pouvoir la substitution l'enfant dont mention les faits et nous nous sommes soussignés avec notre greffier signé CHARDANNE et DELAUNEUX.
20 janvier 1794
Vu le procès verbal dressé par le juge de Paix du canton d'Autun le vingt cinq nivose dernier a nous remis aujourd'hui premier pluviose l'an 2 de la République nous Nicolas BONNET officier municipal pour l'absence de l'officier public de la section du haut de la dite commune avons en exécution de la loi du vingt septembre mil sept cent quatre vingt douze (vieux stile) donné à l'enfant mâle dont il est fait mention dans le procès verbal ci-dessus enregistré le prénom Narcisse et le nom de TALUS et sera susdit Procès verbal joint au présent registre à Autun le premier pluviose l'an 2 de la République 
Signé : BONNET.

Réponse :  Troyes, Foix, Sete et Autun.

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