Saône-et-Loire (71)

Saint-Racho ou Dun le Roy

       Saint-Racho est devenue commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
L'ancienne communauté était appelée Dun. Elle était bâtie autour de la citadelle de Dun, sur le mont Dun, avant que l’armée de Philippe Auguste ne détruise citadelle et village en 1181. Les ruines en sont encore visibles dans le bois.
      Une légende veut pourtant qu'à cette époque une ville gallo-romaine se soit installée au sommet de la montagne. Mais l'histoire et l'archéologie ne sont pas d'accord avec la légende, cette citée aurait laissé des ruines, des restes de poteries, de vases, etc ... Or, rien de tout cela n'y a été découvert
A la fin du IVe siècle, l'Empire Romain, complètement vermoulu, croule de toutes parts, et dès 406, les peuplades germaniques déferlent en Gaule, poussées par les hordes barbares d'Attila. Mais en 451, près de Troyes, les Huns sont battus.
Dun, en effet, n'a rien perdu de sa splendeur gauloise. C'était toujours une forteresse qui éloignait les ennemis et dans laquelle les populations environnantes trouvaient refuge en cas de danger.
On allait avoir une nouvelle preuve au début du VIIIe siècle, lors de l'invasion arabe.
Les Arabes pénètrent en Gaule en 719, en 731, ils remontent la vallée du Sornin et tentent de donner l'assaut à la forteresse. La légende dit qu’un combat se serait livré à l'emplacement actuel du bourg de La Chapelle-sous-Dun et au cours duquel plus d'un millier d'Arabes auraient péri
C'est à cette époque que le druidisme fut définitivement vaincu à Dun
Le Château fort
Le règne de Charlemagne (771-814) fut pour notre pays une époque de sécurité
Dans l'ancien " Pagus Dunensis ", trois villes jouaient ce rôle de forteresses : Dun, Châteauneuf et Charlieu. A quelle époque le château fut-il bâti ? Il est difficile de le dire. En réalité, le vieil oppidum gaulois n'avait jamais cessé d'être une forteresse. Ce fut sans doute à la fin du IXe siècle, au moment des invasions normandes, que cette forteresse fut aménagée afin de permettre une résistance efficace à un ennemi surgissant à l'improviste.
Le château occupait le sommet de la montagne. Le donjon était protégé par une première muraille, elle-même défendue par quatre tours carrées d'une dizaine de mètres de côté
Ces murs défendaient non seulement le château, mais encore une chapelle dédiée à saint Jean et saint Firmin (chapelle qui avait remplacé le rocher druidique) et une église placée sous la protection de saint Pierre et saint Paul.
chapelle Saint-Jean, à l'emplacement du rocher, haut de deux mètres, qui avait, durant des siècles, servi d'autel aux druides pour leurs sacrifices.
Sur les pentes de la montagne se tenait la ville proprement dite.
Deux portes donnaient accès à la ville et au château : " L'une du côté d'orient, appelée la porte de Mâcon, et l'autre du côté du soir, appelée la porte de Saint-Laurent. " Naturellement, ces deux portes étaient défendues par des tours et gardées jour et nuit.
L'ensemble de ces fortifications ne manquait pas de grandeur et on conçoit sans peine que Dun ait été le dernier retranchement des comtes de Mâcon, lors de l'attaque de Philippe-Auguste.
L'histoire des comtes de Mâcon, et par suite celles des seigneurs de Dun, se résume aux Xe, XIe et XIIe siècles, en une série d'expéditions contre les châteaux voisins ou les riches monastères. Cluny et ses richesses sans cesse croissantes attiraient particulièrement les comtes de Mâcon et de Chalon auxquels se joignaient les sires de Brancion.
Au milieu du XIIe siècle, le comte Guillaume de Chalon, le comte Girard de Mâcon, le sire Humbert de Beaujeu et le vicomte Artaud de Dun, se montrent particulièrement turbulents. En 1156, ces quatre seigneurs concluent une alliance qui n'a pas d'autre but que de faire une guerre ouverte aux monastères et prieurés voisins.
Les moines de Cluny rappellent à Louis VII l'obligation qui lui incombe de défendre la célèbre abbaye bénédictine
Il met le siège en 1166 devant Mont-Saint-Vincent, la principale forteresse du comte, et la démantèle. Mais le roi est trop loin pour assurer la police en Bourgogne. Et les exactions recommencent bientôt contre les moines de Cluny.
Le concile de Mâcon, tenu en 1152, avait décidé de mettre toutes les possessions de Cluny situées entre la Saône et la Loire sous la protection de l'Eglise.
La mort de l'évêque de Mâcon, Pontus de la Roche-Barron (1160), allait encore poser un problème : celui du droit de régale. Lorsqu'un évêque mourait, les revenus de l'évêché revenaient au roi pendant la période qui s'écoulait entre sa mort et la nomination de son successeur.
Mais Louis VII, qui venait de châtier Guillaume de Chalon, se trouvait encore en Bourgogne et rendit à Chalon, en 1166, un jugement en faveur du clergé mâconnais : "
Le comte de Mâcon se soumet et jure de ne commettre aucun acte hostile contre le clergé de la ville et l'abbaye de Cluny.
Mais avec ses principaux vassaux, il dévaste les terres du marquis de Bâgé, frère du nouvel évêque de Mâcon. Celui-ci se plaint au roi et lui demande du secours. Louis VII revient une nouvelle fois en Bourgogne, Une seconde fois Girard, Humbert et Artaud jurent fidélité à l'évêque et aux chanoines de Mâcon (1172).
Mais Girard et ses alliés ne sont pas sincères. Cette occasion ne tarde pas à se produire. Le 1er novembre 1179, à Reims, Louis VII fait sacrer son fils Philippe-Auguste. Or, Philippe n'a que 15 ans, Girard et ses complices pensent-ils que le moment est venu de se libérer de la tutelle royale et de reprendre leur liberté d'action. Mais le jeune roi n'est pas disposé à laisser agir à leur guise les grands seigneurs.
Guillaume de Chalon, ayant attaqué à nouveau Cluny, Philippe-Auguste passe en Bourgogne avec ses troupes et enlève la dernière forteresse du comte : Brancion. Il se tourne ensuite contre Girard et prend ses châteaux le comte de Mâcon ne veut pas tomber dans les mêmes erreurs qu'en 1172 : il est bien décidé à résister à l'armée royale dans sa forteresse la plus solide : Dun.
Nous savons peu de choses du siège et de la prise de Dun.
Philippe-Auguste était bien décidé à ne pas laisser intacte une forteresse aussi redoutable. Après la prise de Dun, il ordonna de raser les murailles et de tout détruire à l'exception de l'église. " Après la destruction de cette ville et château, le roi donna toutes les rentes qui étoient là, dues au comte de Mâcon, au monastère de Charlieu pour la nourriture des religieux ; et toute la dite montagne qui contient en quarré plus de quatre cents journaux, il la donna à un sien gens d'armes, appelé d'Anglure. Et ne voulant, le roi, la dite ville estre rebastie, ordonna qu'elle demeuroit déserte, comme acquise de sujets rebelles. "
En quelle année ce siège eut-il lieu ?
. Aussi faut-il retenir la date de 1180 pour le siège.
Il faut croire que des habitations s'étageaient sur les flancs de la montagne, car nous avons le récit de plusieurs visites pastorales de la fin du XVIIe siècle qui prouvent qu'un certain nombre d'habitants dépendaient encore de Dun
C'est ainsi qu'en 1691, François Fénerot, seigneur et curé d'Ozolles, mentionne, dans la visite qu'il fait au nom de l'évêque, l'existence de 360 communiants, ce qui correspondrait à une population de 450 à 500 habitants environ.
Une autre visite épiscopale, effectuée le 6 juin 1705, par Mgr Bertrand de Senaux, précise que la chapelle est en ruines. Enfin, les registres paroissiaux indiquent que la famine de 1709 fut particulièrement terrible : 109 décès furent enregistrés cette année-là, alors que la moyenne était inférieure à 20 les années précédentes.
Je n’ai rien retrouvé dans les registres mentionnant ces faits

Histoire de Dun-le-Roi d'après l'ouvrage de H. Barlet   http://pjpmartin.free.fr/site/histoire_Dun.htm 
Montagne de Dun avec sa chapelle dédiée à saint Racho d'Autun, ouverte l’été, Désaffectée en 1705, frappée par la foudre en 1762, officiellement fermée au culte le 21 septembre 1791, elle fut reconstruite au xixe siècle.
En 1703 une chapelle avait édifié sur les pentes de la montagne, chapelle qui deviendra en 1705, l'église actuelle de Saint-Racho et autour de laquelle on construira un nouveau bourg, aucune route carrossable n'existait dans la vallée du Sornin. Saint-Racho se trouvait alors sur le grand chemin qui unissait La Clayette à Beaujeu et Lyon via Propières et les Echarmeaux et qu'on appela longtemps " Route de François Ier ", parce que ce roi l'emprunta en 1524
En 1762, la foudre atteignit le clocher de Dun, causant ainsi de graves dommages à la vieille église
En 1803, au moment où le culte catholique recommençait à être célébré officiellement, l'église de Saint-Racho était en mauvais état et nécessitait de grosses réparations. Aussi pensa-t-on un moment à utiliser à nouveau Dun comme église paroissiale. Mais la montagne était vraiment d'un accès trop difficile en hiver.
L'église est le seul édifice qui ait résisté au siège de la cité réalisé par le roi Philippe Auguste en 1180. A la fin du XIXe siècle, il ne restait plus, de la chapelle initiale ayant servi d'église paroissiale jusqu'au début du XVIIIe siècle, qu'une partie du chœur en mauvais état. L'édifice actuel fut reconstruit vers 1900 par les soins du comte de Rambuteau.
Quand à la dénomination " Le Roi ", elle ne date guère que du XIIIe siècle. Il est donc probable que l'on a ajouté ce qualificatif après la destruction de la forteresse par Philippe-Auguste. L'hypothèse qui veut que Dun se soit d'abord appelé Dun-le-Froy, puis par contraction Dun-le-Roy, quoique très ingénieuse, ne doit pas, semble-t-il, être retenue.
Si Dun n'a pas le passé glorieux de Bibracte ou de Cluny, ce fut pourtant, à l'époque celtique et aux premiers siècles du Moyen Age, une forteresse puissante, redoutée de tous.
Si les ruines du château, visibles jusqu'à la fin du XIXe siècle, ont inspiré un grand nombre de légendes, on ne sait rien de très précis sur ce que furent l'existence des Vicomtes de Dun et leurs exploits guerriers.
Là, durant les premiers siècles du Moyen Age, retranchés dans le château fort qui s'élevait à la place de la chapelle actuelle, les Seigneurs de Dun ont imposé leur loi à toute la région avoisinante.
La situation de Dun explique l'existence de cette forteresse
Le site de la ville n'était pas moins remarquable. Au nord comme au sud, les pentes escarpées et sauvages, couvertes de bois, étaient pour des assaillants très difficiles à gravir et l'aménagement de la forteresse fut relativement aisé, le gibier abondait et fournissait à la table du seigneur un appoint presque indispensable. L'eau enfin n'était pas absente : de nombreuse sources existent tout autour de la montagne.
Il n'existe aucune preuve d'occupation du sol à Dun aux âges préhistoriques
À l'époque celtique, le pays était habité. Plusieurs faits le prouvent. Dans tout le voisinage, d'énormes pierres dressées semblent bien n'être pas autre chose que des restes de monuments celtiques, dolmens ou menhirs.
Dans les clairières, les porcs à demi-sauvages erraient en compagnie du gros bétail, des troupeaux de chevaux et d'espèces aujourd'hui disparues comme l'élan ou l'aurochs. Le blé était la principale culture des terrains défrichés et constituait, avec le laitage, les oeufs et la viande de porc, l'essentiel de la nourriture des Gaulois.
A Dun aussi, se tenaient les marchés et les foires de la région, le commerce ne se faisait guère que dans les foires. On y vendait tous les objets nécessaires à la vie de chaque jour, depuis les tissus en laine que les gaulois savaient non seulement tisser, mais encore teindre, jusqu'aux bijoux dont hommes et femmes aimaient à se parer et aux plats en émail qui faisaient la réputation des Eduens.
La région comprise entre la Loire et la Saône, comprenant en gros les départements actuels de la Nièvre et de la Saône-et-Loire, constituait le " Pagus Eduensis ", pays des Eduens, lui-même divisé en " Pagi ", d'importance secondaire, dont le " Pagus Dunensis ", le pays de Dun.
   Dun n'est alors plus le centre de la paroisse.
Cependant, Dun allait devenir un lieu de pèlerinage pour les " Blancs " ou anticoncordataires du Charollais.
Aujourd'hui, Dun a retrouvé la paix et la tranquillité
Le passé est bien mort. Dun ne fera sans doute jamais plus parler de lui dans les siècles à venir. Le temps où un marché se tenait au sommet de la montagne, est à tout jamais révolu.
.Château de Chevannes, expositions d’art.
Le château de Chevannes est située dans le département français de Saône-et-Loire sur la commune de Saint-Racho, en fond de vallée, à la confluence du Sornin et du Bief. La chute de la forteresse entraîna la ruine de Dun,
Dun conserva le titre de paroisse jusqu'en 1705. L'ancienne chapelle, remise en état à plusieurs reprises, était devenue église paroissiale. De toute l'antique ville de Dun, il ne reste plus que l'église et le presbytère. 
Acte envoyé parJean sailley ainsi que l'aide apportée par Miereine et de Madeleine schirrer
Deux actes un premier du 14/5/1763 barré pourquoi ?
Et bien il suffit de lire la cause dans le deuxième du 17/5/1763 !
Vous allez comprendre ce ci se déroule à Saint-Racho (Dun-le-Roy)

Le prêtre qui célèbre le mariage le 14/05/1763 se nomme POTHIER. Or dans
l'acte de X du 17 mai, on peut lire ceci : " ...Attendu que Maître POTHIER,
prêtre du diocèse d'Autun, qui a signé l'acte d'autre part, était dépourvu
du pouvoir suffisant pour donner la bénédiction nuptiale aux parties
ci-dessus nommées, ce qu'il a osé faire le quatorzième mai dernier...."
Signé : Delarochette, desservant
J"aime beaucoup le terme " osé "!!! belle ambiance dans le clergé en
1763!!!! Que manquait-il donc à ce brave POTHIER pour qu'il puisse officier
pour un mariage ???
apparemment les contractants ne se sont pas représentés à cette seconde cérémonie on trouve leur signature sur le premier acte mais pas sur le second peut-être est-ce parce que c’est une réhabilitation due, justement, à ce que le premier curé n’avait pas les pouvoirs de bénir ce mariage
il y a une partie des premiers témoins mais pas tous
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