Yonne (89)

Asquins

 

 

hommage rendu par le curé à demoiselle marie Levreau

envoyé par  Jean Claude Dartois

 

 

Mais tout d'abord un petit résumé concernant cette petite paroisse de l'Yonne proche de Vézelay.

     http://archivesenligne.yonne-archives.org/archives/visu/1663/1/daogrp/?INBAAFFICHER=180

    Cité au XIIe : Esconiurn. La terre d'Asquins appartint dès l'origine (IXe) à l'abbaye de Vézelay, qui y exerçait également le pouvoir spirituel. Une des portes de la sublime colline de Vézelay dont on aperçoit le magnifique panorama ; son église Saint-Jacques le Majeur, église romane construite au XIIe siècle, est classée au patrimoine mondial de l’Unesco en tant que l’un des points de départ des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, depuis 1926.

  Dans la tradition, les pèlerins arrivant en vue de Vézelay se lavaient dans un ruisseau, au “Pré des pèlerins”, et se changeaient pour arriver tout purifiés à Sainte Madeleine. Son lavoir, appelé fontaine de la Saint-Luc Martin est constitué d’une très  belle  charpente  sur piliers de pierre, quasi unique en Bourgogne.

      Une grange construite uniquement en pierres, sans ciment, liées par un mortier d'argile. Les pierres sont grosses à la base de la construction et de plus en plus petites vers le haut.

  De nombreuses maisons ont conservé leurs portes

voûtées.

   Siège et prise du village par les ligueurs, commandés par le duc de Nevers, en 1589. ASQUINS, deux mille ans d'histoire.

  D'importantes sources marquent le débouché de ce vallon sur la Cure. Leur présence  justifie  l' établissement  d' une bourgade celtique puis romanisée dont des traces ont été repérées à la fin du XIXe siècle

  Un culte des eaux parait avoir existé en marge des captages romains.

La christianisation du site est lié à saint Martin qui fonda (ou fit fonder) une chapelle

    tandis qu'une des sources prenait le nom de source Saint-Martin. Un cimetière mérovingien situé sur le coteau proche fut repéré au début du XVIIe siècle et fouillé vers 1905. Le climat de « Champ des Cercueils» était un indice parlant, témoignant de l'existence de ces centaines de sépultures en coffres de pierre, voire en sarcophages.

    À Asquins même, le culte de saint Martin fut supplanté par celui de saint Jacques à une date inconnue, mais fort probablement au début du XIe siècle siècle lors de la fondation de l'église actuelle sur le « moûtier » : promontoire rocheux (du mot latin « monastericum » : monastère), dominant la Cure était un prieuré dépendant de l’abbaye de Vézelay.

   Asquins est en effet alors une dépendance directe de Vézelay. Jusqu'au XVIe siècle siècle, ce furent des chapelains de l'abbaye qui assurèrent le culte, tandis que le temporel était géré dans le cadre de la « pôté » monastique.

    Le four banal a laissé son nom à une rue; la grange aux dîmes se remarque toujours au pied du moûtier ; la ferme fortifiée sise 

entre laCure et la Grand'rue, fut reconstruite au XVe siècle sur un réseau de caves anciennes et de souterrains. Quant aux droits seigneuriaux âprement disputés lors des insurrections communales de Vézelay, ils s'appliquaient aussi à Asquins : droit de pressoir, de cordes pour descendre en cave les barriques, « banalité» de la pêche en Cure…

   La sécularisation de l'abbaye, le remplacement des moines par des chanoines, en 1538, ne dut pas chagriner les Asquinois. Ils en profitèrent pour réclamer à François Ier le droit de se clore, et les tout jeunes remparts jouèrent leur modeste rôle dans les événements de 1569 et le siège mis par les catholiques sous les murs de Vézelay. Dans le même temps le village voyait péricliter les pèlerinages qui lui avaient bénéficié jusqu'alors.

   Pèlerinage de Ste Madeleine, retombées des grandes assemblées de croisés tenues sur le site de la Cordelle, mais surtout pèlerinage jacquaire. Asquins abritait en son sanctuaire la première étape du chemin de Saint-Jacques. Dominé par les « montjoies» qui se dressaient sur les routes venues du nord et de l'est, le village voyait passer les coquillards, depuis qu'il avait abrité au moûtier comme chapelain, Aymery Picaud alias Olivier d’Asquins, auteur vers 1140 du Guide du Pèlerin. Du passage des pèlerins demeure, outre la titulature de Saint-Jacques pour l'église, un superbe buste reliquaire en bois polychrome, peut-être attribuable au XVIe siècle.

     L'église, qui occupa d'emblée l'espace qui lui est actuellement dévolu, fut largement remaniée au fil des siècles et des conflits dont elle eut à souffrir Attachés à leur église les Asquinois la dotèrent au XIXe siècle de vitraux honorant leur patron mais aussi saint Vincent.

  Asquins, pays d'eaux, devint très tôt pays de vigne le pont d'Asquins marqua longtemps l'entrée dans le Duché.

   Des restes lithiques témoignent de l'emprise de ce

vignoble   : meurgers, meurriées, cabanes couvertes en encorbellement de pierres sèches. Les cerisiers complétèrent la production entre le XVIIIe siècle et les années 1940. Mais le phylloxera joint à la dépopulation   après la guerre de 14, eut raison de ces productions

nécessitant une main-d’œuvre nombreuse.

     Les sapinières proliférèrent sur les parcelles abandonnées. Le bûcheronnage était

d'ailleurs aussi un point fort de la vie asquinoise, tandis que les femmes pratiquaient sous l'influence morvandelle le nourriciat et le placement des enfants assistés de la Seine.

 L'artisanat était bien représenté à Asquins avec un moulin à  eau, plusieurs  tanneries, et au moins trois tuileries.   

 

 Enfin sur le chemin de Domecy-sur-le-Vault, ancienne route d'Avallon, la chapelle de Séchée, érigée en 1742 par Nicolas Tapin, est  toujours restée  isolée  au  cœur des  vignobles, visitée seulement par les processions venant y implorer la pluie. 

Au village même les toits de laves ont totalement disparu, emportant l'aspect grisâtre que déplorait Victor Petit.  

       Le douzième jour mois d'octobre 1755 a été inhumé dans l'église par monsieur le curé de Blannay frère et en présence du soussigné, damoiselle Marie Levreau fille de mr Jacques Levreau bourgeois à Asquins et de défunte dame Edmée Bonnard, laquelle a été trouvée le neuf  noïée dans la rivière sans qu'on sache de quelle manière cet accident est arrivé. La vie très édifiante quelle a menée dans la confrérie du Saint-sacrement auquel elle était très dévote, passant souvent une grande partie du jour au pied de l'autel et  communément presque tous les huit jours  nous fait bien espérer de

son salut. Elle était âgée d'environ trente cinq ans. Les obsèques ont été faites en présence de ses parents et des frères et soeurs de la confrérie.

Signé Grignot : curé de Blannay, J Grognot : curé d'Asdquins C. Berniez : chantre.

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