Yonne (89)

Chablis

1669, 1670, 1679

      Au XIIème siècle furent construits de nombreux bâtiments : l'église paroissiale Saint-Pierre, la Maladrerie, l'Hôtel Dieu, le prieuré Saint-Cosme et la Collégiale Saint-Martin qui sera achevée à la fin du XIIIème siècle et qui est la réplique en plus petit de la cathédrale de Sens

  Ce n’est qu’en 1290 que Philippe le bel délivra les habitants de la main morte, c’est à dire de l’état de servage qui les empêchait de disposer librement de leurs biens.  

    Après l’installation définitive des Vikings en Normandie le calme était revenu au pays des francs. 

  L’ancien monastère de Chablis était devenu une Collégiale et son prévôt, Hugues de Merliniac (c’est à dire de Maligny) fit alors projet de remplacer l’antique sanctuaire consacré à Saint Loup par un nouveau monument qui serait dédié au grand Saint Martin, protecteur des Gaules, dont Chablis avait abrité la vénérable châsse pendant dix ans contre la convoitise des Normands.  

Notre collégiale, s’inscrit parmi les plus anciens monuments gothiques, comme sa voisine, l’abbaye de Pontigny, commencée la même année.

En 1328, quatre cent cinquante propriétaires cultivent 1536 arpents de vigne. Chablis avait déjà vu élever dés le 10ème siècle dans la ville basse un fort, ou claustrum, auquel le Sire de Noyers ajouta une tour appelée le donjon, puis, vers 1370, une belle tour carrée, isolée, dite Tour de Noyers qui servit de logis au prévôt royal et de prison.

  En 1403 les moines de Saint Cosme avaient construit la tour de leur prieuré, ou moustier, tandis qu’une ceinture de murs de 1m18 d’épaisseur, avec des tours rondes, protégeait la ville haute et l’église Saint Pierre. Ces fortifications primitives possédaient trois portes avec pont levis       

 et vingt-neuf tours. De nos jours les seuls vestiges qui restent de cet important ensemble sont les trois tours situées dans l’île de la poterne : tourelle Mireau d’Aval, près du pont, poterne Chenneton et tour du moulin de la porte. Puis à la sortie de la ville vers Avallon, les deux tours Noël reconstruitent en 1775.   En 1417 Jean sans Peur, duc de Bourgogne, prend les armes contre le roi, et envoie le sire Chastellux demander leur concours aux habitants de Chablis. Les Bourguignons sont battus et Chablis tombe au pouvoir des Armagnacs qui occupent ainsi Ligny, Maligny, Chitry, Avallon et ravagent tout l’auxerrois sous la conduite d’un fameux capitaine des routiers, Jacques d’Epailly, dit Fort-Epices.

 En 1423 les malheurs continuent à fondre sur notre pays, les Anglais avaient encore battu le roi de France Charles VII à Cravant. Chablis, qui avait chanté un te Deum d’actions de grâces pour la

 

victoire de nos ennemis reçoit alors une garnison anglaise.

  C’était le temps des grandes compagnies, bandes armées parcourant les campagnes, molestant paysans dans les fermes et bourgeois dans les villes.

Gutemberg avait inventé l’imprimerie à Mayence en 1436, mais la tyrannie des Nassau ayant chassé les imprimeurs allemands, le roi de France les accueillit à Paris en 1469, à Metz en

1471, Lyon en 1473 et Angers en 1477.   

En 1478 Le cinquième privilège d'imprimeur en France fut accordé par Louis XI aux frères Lerouge qui exercèrent leurs talents à Chablis à par tir de cette date. Les Lerouge s’y établissent avant de continuer à travailler à Troyes, puis à Paris.

     Le chapître abandonne le ban du vin, et le droit de pinte de un sol par litre est levé sur les taverniers et les cabaretiers.

Une horloge orne le clocher de Saint Martin en 1485..

Le vin de Chablis est célèbre à la Cour et à la Ville : les habitants demandent la mise en navigabilité de la rivière du Serein, de leur ville jusqu’à l’Yonne, et ce projet

fut très prêt d’aboutir.

Les sept mille Luthériens amenés en renfort d’Allemagne au prince de Condé par Dandelot en 1562 pour l’attaque d’Orléans avaient brûlé Préhy.

Au 16ème siècle le prévôt nommait les administrateurs et on relève qu’au 17ème siècle ceux-ci se composaient du maire, du curé de Saint pierre, d’un chanoine de la Collégiale, de deux échevins et d’un habitant.

Des sœurs hospitalières étaient attachées au service des malades et un chapelain assurait le culte.

L’ancien presbytère était installé rue de Chichée dans la maison Dauvissat.

         En 1537, sept cent cinquante propriétaires exploitent 1200 arpents de vigne. Cette période de prospérité va prendre fin en février 1568, lorsque les protestants envahissent la ville, la pillent et l'incendient. Le village mettra près de deux siècles à retrouver sa prospérité.

En février 1568 une nuée de pillards se jeta sur l’Abbaye de Pontigny.

Tout le Petit Pontigny était brûlé, y compris le pressoir et l’on peut estimer que les trois quarts de l’ancien faubourg qui s’étendait alors au-delà de Saint

  Pierre ne fut jamais reconstruit.Le corps de Saint Edme fut mis à l’abri dans saint Florentin. Du 25 au 28 février 1568 les scènes de pillage les plus horribles se déroulèrent dans nos murs. A Saint Martin, les chanoines furent massacrés, la châsse de saint Epain et les titres et les archives brûlés et seules une rançon de 4 000 livres versée à Sarrazin, le chef huguenot, évita l’incendie de la ville basse

Premier patron du village de Chablis au haut Moyen-Age, Saint Loup était non pas le vainqueur

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