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Les
familles de voituriers et autres métiers d'eau
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Tout au long de l'Yonne,
de la Cure, de l'Armançon, ses principaux affluents, les villages avaient tous leurs familles de voituriers,
de charpentiers de bateaux ou autre métiers ayant trait à la rivière. Je ne pourrai
les citer tous. Certains sont connus car grandes familles (notable). Je
cherche plutôt à retrouver les familles de "petits gens" qui, en plus, ont
souvent payé de leur vie les aléas de la navigation.
Les
familles citées m'ont été adressées par des amis ayant des ancêtres dans
l'Yonne ayant exercé ces professions.
Une
profession à laquelle je n'avais pas pensé "tireurs de cordes". La corvée du
halage marquait durement son homme,et croyez-le bien, pas seulement à
l'épaule, elle le cassait avant l'âge. Une petite liste de tous ces
gens, dans quelques communes de l'Yonne.
Je commencerai par une
toute petite mais qui se trouve dans la Nièvre en amont de Clamecy où ils
furent pratiquement tous tireurs de bûches ou autres métiers ayant trait au
sortir, au marquage etc.. des bûches à flot perdu. |
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Armes (58)
Famille DELUME, de 1684 à
1818.
Voyez sur 1 siècle et demi
le nombre de personnes que cela a représenté.
Surgy
(58) : les familles suivantes :
DUCROT, de 1816 à 1849,
GUIMARD, de 1680 à 1805,
JOUBERT, de 1730 à 1765,
MILANDRE, de 1679 à 1808,
MOROCHE, de 1668 à 1755,
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Coulanges sur Yonne
(89)
À partir de 1681 sont compagnons de rivière, voituriers,
mariniers etc.. Cuisinier, Gurnerat, Moreau, Bochet, Godard, Adenin, Gardon,
Lefran, Felix etc..
Tigeaux (77163) : l'an 1754 le 8 aôut a été
inhumé par moy curé soussigné
au cimetière de ce lieu un flotteur de
bois de corde, tué la veille sur le port de
cette paroisse par une batterie qui s'est élevée sur
les flotteurs et les mariniers
Philippe Chardon agé d'environ ( ) de Coulanges sur Yonne
diocèse d'Auxerre........
Crain est un nid de "Compagnons de rivière".
période
étudiée 1699/1790, avant la seconde moitié du 17ème siècle les professions
n’étant pas souvent mentionnées nous ne pouvons que supputer.
Fin du
17ème siècle : Les Rocher, Bassin, Ducreux, Moreau, Il y a aussi les
familles Perruquet, Perrin etc…
Première
moitié du 18ème siècle : nous comptons toujours les « Rocher » parmi les
compagnons de rivière, Bassin, Ducreux, Moreau, mais aussi les « Goubereau,
Coulon, Perdriat Pornot "(voir ci-dessous) etc….
Ils se
marient aussi très souvent entre gens de rivière c’est ainsi que Catherine
Henry fille de François Lezé compagnon de rivière à Merry sur Yonne, épouse
Jean Fauconnier compagnon de rivière à Crain. mais aussi les
familles :
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BADIN, de 1682 à 1841,
BOUDIN, de 1679 à 187
BOULIN, de 1723 à 1858,
DELINON, de 1680 à 1831, |
DUCREUX, de 1678 à 1866,
GERBAULT, de 1679 à 1842,
MARGUET, de 1676 à 1808,
PAUMIER, de 1679 à 1769,
PERDRILLAT, de 1680 à 1846, |
RIAND, de 1718 à 1742,
ROBINEAU, de 1700 à 1830,
TAMBUTÉ, de 1679 à 1786,
TARÉ, de 1679 à 1722,
VIÉ, de 1671 à 1823
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Lichères sur Yonne (89)
DAVIGNON, de 1706 à 1742,
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MORET, de 1718 à 1753,
SEGUIN, de 1730 à 1752
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GRALIOT, de 1729 à 1753, |
Lucy sur Yonne (89) :
BELLANGER, de 1722 à 1763,
BILLARD, de 1665 à 1862,
BOSSU, de 1764 à 1806,
COLAS, de 1741 à 1858,
COULON, de 1723 à 1817,
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DARLET, de 1713 à 1797,
DUFOUR, de 1682 à 1841,
DURUT, de 1685 à 1762,
JUST, de 1709 à 1878,
LERIBLE, de 1681 à 1799,
MAILLAULT, de 1688 à 1748,
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MEUNIER, de 1811 à 1889,
PARIS, de 1680 à 1719,
PINET, de 1732 à 1848,
SALLÉ, de 1718 à 1813,
TEMPER, de 1809 à 1866,
TIXIER, de 1655 à 1737
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Mailly la ville
Jean PORNOT compagnon de
rivière a été inhumé le 27 janvier 1786 à Mailly la Ville, après avoir été
tué par un autre compagnon de rivière dénommé LOPARD, alors que leurs trains
se présentaient en même temps au pertuis de Mailly, lieu dit l’Ile aux Bœufs
face aux prés de Lésigny. S’en est suivi une
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rixe au cours de laquelle
le dit PORNOT a été tué sur le coup frappé à plusieurs reprises au moyen
d’une bûche. Jean PORNOT était de Crain mais a été inhumé à Mailly la Ville :il
est précisé qu’il était époux de Geneviève FAUCONNIER et frère de Marie PORNOT, sa mère étant Marie MENAGER.Chatel censoir : 1686 Edme Gabuat,voiturier
d'eau et compagnon de rivière"Il ne faut pas oublier
la Cure qui, si même n'était pas navigable, au
sens propre du terme, y résidait ses voituriers, des compagnons de
rivière, charpentiers de marine etc...
Famille BIDAU, de 1679 à
1746.
Accolay
la moitié des hommes sont
compagnons de rivière. familles : Bouzon, Seureau, Goutrin. Une
autre profession liée et très proche de celle des voituriers : les
charpentiers de marine
BOITOT Nicolas °1735 Accolay X CHARREAU Anne
BOITOT Jean °1760 Accolay fils de Nicolas et CHARREAU Anne X
BEZANGER Elisabeth
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Vermenton
"compagnons
de rivière", ils le sont tous
BARBIER Edme
°1697
BAZIN Edme °1730 Mailly la Ville X Colas François
BELIN Jean
°1718 Vermenton, fils de Pierre et Bouvier Marie, X Gueutin Anne
BELIN Edme °1755 Vermenton fils de Jean et
Gueutin Anne X Robert Marie Anne
BILLAUDOT Sébastien °1685 Accolay, fils de Edme et Robin Edmée X
Hollier Rose
BOUDARD François °27.10.1746 Vermenton fils de Claude et Amelin
Marguerite X Melot Marie
BOUDARD Louis Thomas °25.04.1754 Vermenton fils de Claude et
Amelin Marguerite X Marthe Reine Agathe
BOUDARD Denis °23.01.1776 Vermenton
fils de François et Belin Anne
BOURDILLAT Jean °1700 Vermenton, fils de Jean et Thomas Marie X
Sautereau Marie
BOURDILLAT Jean °2.08.1738 Vermenton fils de Jean et Sautereau Marie
X Dremilly Reine
BOURDILLAT Edme
°22.04.1777 Vermenton fils de Jean et Dremilly Reine
BOY Edme °1666 Coulanges X Droin Edmée
BOY Pierre °11.01.1748 Vermenton fils de Edme et Rameau Françoise X
Sorin Marie Barbe
BOY François °5.08.1776 Vermenton fils de Pierre et Barrault Anne
Françoise X Droin Jeanne
CHAPOTEAU Nicier °1705 Vermenton X Michelin Marie
CHAPOTEAU Jerôme °9.11.1758 Vermenton fils de Jean et Bourgoin
Jeanne X Thomas Madeleine
CHARREAU J.B,F.,Pierre °30.01.1770 Accolay fils de Pierre et Pourrain
Elisabeth X Boy Anne Coudray
CHARREAU
Simon °4.10.1765 Vermenton fils de Pierre et Courderoy Anne
COUDRAY Edme Pierre °18.03.1758 Vermenton fils de Pierre et
Courderoy Anne X Pourrain Marie Jeanne
COUDRAY Louis Pierre °30.10.1785 Vermenton fils de Edme Pierre
et Pourrain Marie Jeanne X
DARTOIS Jean °1716 /1740
DEFERT François °6.06.1738 Vermenton fils de Denis et Rameau
Colombe X Chapoteau Marie
GAGNER Nicolas °1719/1750 Lariche Lazare ° 4.02.1768 Vermenton fils
de Jacques et Courcelat Marie X Savereau Marie
LAUMONIER Edmée °20.07.1763 Vermenton fille
de Edme et Tillien Marie X Lecestre Pierre °19.11.1767 Vermenton fils de Pierre et Renaud Marie
MELOT
Germain °1718 Vermenton, fils
de Jacques et Liard Anne X Moreau Jeanne Noleau Nicolas °1710 Vermenton X
Pourrain Marie
OUDUN Edme °1725 Vermenton, fils de Louis et Gervais Marie X Cantin
Marie Anne
PIGEONNAT Jean Baptiste °1745 Accolay X Marceaux Josephe
POURRAIN Jacques °29.03.1736 Vermenton, fils de Jacques et Cantin
Agathe X Bourdillat Marie
ROBIN Edme °1712/1800 Vermenton, fils de Edme et Sautereau Marguerite X Perrin
Barbe
SOLIVEAU Carlotte
TISSIER François °1728 X FrippierMarie
"floteurs":
BOULEE Lazare °1726 Vermenton X Doucet Marie Jeanne Defert Joseph
°1706 Vermenton fils de Denis et
Masse Edmée X Defaix Marguerite
GAGNER Jacques °1750 fils de Nicolas et Gauthier Anne X Savereau
Claudine
GAUTHIER Nicolas °1686 Vermenton X Tousseau Jeanne
LERICHE Jean Baptiste °12.12.1811 Vermenton fils de Lazare et
Gauthereau Anne
MARTHE Gabriel )1695 Vermenton X Liard Jeanne Charles et Tiennard
Marguerite X Gourier Marguerite
NICOLLE Joseph °1697 X Bouvard Françoise
REMOND Edme °1690 Vermenton X Durand Elisabeth
ROUX Louis °28.01.1725 Vermenton fils de Jean et Ladrée Ursule X
Tenaudier Edmée
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Auxerre Je ne peux citer de
famille elles sont trop nombreuses si ce n'est
la famille Bourdoin qui fut
l'ancêtre de mon époux et qui me fit entreprendre cette recherche
la famille
Etienne Bouzon compagnon de
la rivière demeurant à Auxerre paroisse de Saint Loup,
Par
contre j'ai relevé différents cabarets et auberges proches des quais
qui avaient leur clientèle assurée.
"La
bouteille", proche du port St Pellerin maintenant la pharmacie du pont
; existait déjà en 1615, le dernier des tenanciers ferma ses portes en 1780.
" Le comte
d'Arbois", au port st Nicolas XVIIIème siècle
"La
levrette", près de la porte du pont
"le Lion
d'Or", proche l'église St Pierre près du port St Pellerin
"le Panier
vert" ou "petit panier" à l'angle de la rue du pont et celle du Puits
Bourdeaux
En
général nos mariniers étaient des personnages plus évolués que beaucoup de
leurs compatriotes qui ne voyaient pas beaucoup plus loin que le clocher de
leur paroisse.
Eux
voyageaient, : Clamecy, Auxerre, Sens Montereau et plus loin. c'était aussi
des entrepreneurs. Il devait savoir et pouvoir investir dans son "parc à
bateaux". Il doit savoir parler "Français", compter et écrire. C'était très
souvent eux qui rapportaient les nouvelles et les colportaient de village en
village.
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Ils étaient
aussi très craints, leur rudesse, leur langage souvent un peu vulgaire,
leurs chansons paillardes etc... Ils avaient une réputation de batailleurs,
toujours en conflit avec les uns ou les autres, lorsque ce n'était pas avec
les meuniers, c'étaie avec les pêcheurs, avec les maître de côche etc..
Malgré leurs croyances, et leur grande dévotion à St Nicolas, ils ne
respectaient pas toujours le jour du seigneur et cela malgré les amendes qui
leurs étaient infligées.
Leurs
vêtements simples : blouse courte, chapeau de feutre à large bord (celui là
même qui faisait souvent parti des contrats d'apprentissage et qui était
fourni à la fin). Et les boucles d'oreilles, souvent ornées d'une petite
croix ou d'une petite ancre de marine.
Pas
démunis d'armes non plus, il fallait bien se défendre : armes blanches la
pertuisane et armes à feux : le mousquet. Ils était souvent, tout au
long des rivières, souvent attaqués pour voler leur marchandise. Hommes
forts et très redoutés, ce qui |
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n'empêcha pourtant point le fils d'un avocat
auxerrois,demeurant à Moneteau, qui, un jour des années 1640,
s'attaqua à des voituriers, à des côches et même aux pêcheurs. Ils volent
les pêcheurs avec
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l'aide de ses valets qui le
suivent continuellement avec fusil et pistolets. Ils fait venir les
pêcheurs au bord et s'ils refusent ils les mettent en joue avec leurs
armes puis leur volent leur poisson en blasphemant et
reniant Dieu. Une autre fois il a abordé le côche qui était
amarré à la rive vers chez lui et en a volé tout le contenu. Les
pauvres gens n'ont rien pu faire.
Un procès eut lieu mais je n'en n'ai pas trouvé trace.
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