Nous reprenons la rivière après cette petite halte sur les moulins d'Auxerre car il y en a encore. Nous ne sommes pas arrivés aux limites de l'Yonne. Nous arrivons au moulin de Gurgy qui appartenait aux moines de St Marien au 12è siècle. Ils l'échangèrent avec l'évêque d'Auxerre au 13è sicle pour 23 livres et 15 sous de rente sur le sel et le " tonlieu " d'Auxerre . (nous verrons au chapitre des redevances ce qu'était ce tonlieu). |
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![]() Moine de St Marien |
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Ce moulin possédait un bateau qui permettait de se rendre à Régennes et à Auxerre. |
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Vient ensuite le village de Monéteau qui, au XIIIè siècle, possédait moulins et pertuis mais à quel endroit ? Il est dit qu'il était situé en face du "Petit Monéteau", où était-ce ? et ce Petit Monéteau existe-t-il toujours ? Voila une réponse qui arrive fort à propos : Avant la construction du pont (1853), plusieurs gués séparaient les différentes parties de la commune actuelle de Monéteau, à savoir le Grand Monéteau (rive gauche) et le Petit Monéteau (rive droite) qui était annexé au marquisat de Seignelay. Cité en 853, "Monasteriolum"L'Yonne sépare le village en deux parties, Champigny ou le Grand-Monéteau (rive gauche) et le Petit-Monéteau (rive droite). Longtemps, de simples gués permirent la communication entre les deux agglomérations. Le premier pont suspendu (à péage) qui fut construit en 1853 s'écroula un jour. Le pont suspendu actuel date de 1913. Les fiefs de la rive droite furent achetés par Colbert en 1664 et réunis à sa seigneurie de Seignelay. L'ile au milieu du lit de la rivière. Le moulin devait donc se situer à droite, c'est à sa gauche que se trouvait le perré. C'était probablement la base sur laquelle venait s'appuyer le pertuis. |
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La partie droite où devait se trouver le moulin a certainement subi bien des transformations puisque c'est | |||
maintenant le chenal de navigation. Nous voici arrivés à Bassou où les moines étaient sans cesse en procès pour leurs droits sur les moulins et pertuis. Le moulin appartenait à l'abbaye Saint Marien au XIIè siècle. Les moines avaient établis quand ? un droit de péage pour l'usage de leur pertuis et du indart servant à la remonte des bateaux. Ce droit existait déjà en 1317. Je n'ai retenu que deux documents concernant ces procès que nous verrons, aussi au chapitre des redevances mais je trouve que ce n'est pas digne de bons chrétiens. (Ça n'engage que mes convictions). Et s'il n'y avait eu que les moines !!! Au moins, eux, percevaient leurs droit pour l'usage de leurs pertuis par les voituriers ou flotteurs, ce qui, durant le passage empêchait les moulins de tourner. Les meuniers ou leur représentant, quant à eux, abusaient de la situation en obligeant les voituriers à leur donner : vin, marchandises et espèces sonnantes et trébuchantes d'un montant assez élevé et en cas de refus de leur part les pertuis n'étaient pas ouverts. Cela entraînât un nouveau procès que cette fois-ci les marchands et voituriers gagnèrent. Le prévôt des marchands les condamna. L'arrêt fut affiché sur le port et lu au prône de l'église de Bassou. Cela nous amène tout doucement sur Joigny car je n'ai trouvé trace de moulin, entre ces deux villes. Ce qui ne veut pas dire qu'ils aient été inexistants mais peut-être pas sujets à redevances ???? Je tiens tout de même à citer une commune qui sans être sur l'Yonne mais sur un de ses affluents l'Armançon, je veux parler de Brienon sur Armançon. Cela concerne le pertuis établi sur cette paroisse. |
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C'est le métier qui a interpellé la personne qui m'a adressé cela. En 1842 un certain Edme Pierre Nicolas CHAT en était l'éclusier mais aussi déboucheur de pertuis. Fils de Pierre laurent CHAT lui-même éclusier. Le fils d'Edme Pierre Nicolas CHAT, Nicolas né en 1823 Brienon et décédé en 1901, même commune, était aussi déboucheur de pertuis, (1857) éclusier du pertuis (1877), pêcheur (1886) et enfin marchand de sable (1896/1901). Son fils Edme Pierre CHAT né en 1817 à Cheny était lui aussi déboucheur de pertuis et ainsi de suite. Qu'ils soient voituriers, mariniers éclusiers déboucheurs de pertuis comme ci-dessus, pêcheurs aussi ils l'étaient tous de père en fils et bien souvent épousaient des filles dont les parents exerçaient souvent le même métier. |
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Joigny, les comtes de Joigny étaient naturellement propriétaires de la rivière sur toute l'étendue de leur fief. Je n'ai pas trouvé de redevances concernant le ou les moulins établis sur cette portion de rivière. Uniquement des droits sur la pêche et des droits de péage, mais à quoi correspondaient-ils ??? |
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Je ne sais si c'est au pertuis du moulin de Cezy mais le seigneur de Cezy percevait un droit de péage sur les bateaux montants et avalants. Prélevé sur diverses marchandises. Le droit de "Grande Coutume".En 1765 la rivière s'est trouvée partagée en deux et s'est ouvert un nouveau lit dans le canal entre l'île et la rive gauche,et les mariniers, pour éviter le coude de la rivière à Cezy, ont essayé de passer par ce chenal mais pour les trains de bois c'était trop difficile. Le temps faisant bien ou mal les choses, emporta un jour, certainement au cours d'une crue, cette île. C'est ainsi que je ne l'ai pas retrouvée mais les voituriers disaient à cette époque que Cézy passé, ils étaient à Paris tellement cette commune était difficile à traverser. |
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Si les difficultés de navigation était terminées ils n'en n'avaient pas encore fini avec la traversée des paroisses et le franchissement du pertuis des moulins. St julien du Sault. J'ai trouvé deux moulins sur cette paroisse : le moulin de la ville et le moulin Bodard sur le frontispice duquel j'ai pu lire : minoterie. Avant d'arriver à Sens dernière grande ville avant Montereau. Il y eut des moulins à Villeneuve le Roy, maintenant Villeneuve sur Yonne. Ces moulins se trouvaient |
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sur un ruisseau situé entre le chemin de Dixmont et de Taloant. Je n'ai rien retrouvé les concernant et, de plus, n'étaient pas situés sur l'Yonne donc pas de péage concernant le chômage des moulins durant le passage des bateaux ou des trains de bois mais ce qui me conforte dans ce que ces moulins ont bien existé est le fait que la Reine donnait aux chanoines de Cudot un muid de froment de rente sur ses moulins de Villeneuve. Les derniers moulins trouvés en tant que reproduction sont ceux de Sens, dit le moulin du Roy mais je ne pense pas qu'il avait cette allure au 15, 16, 17è siècle et peut-être même avant. Chose curieuse, en suivant le livre de Max Quentin qui est ma source principale, |
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ajouté à cela la recherche des documents qu'il signale lui-même comme ses sources et que j'ai pu effectuer lors de mes visites aux AD d'Auxerre, je n'ai pas retrouvé de moulin sur l'Yonne, sauf ce dernier Malheureusement c'est une erreur, qu'un ami a relevé de suite, étant des abords de Sens. Ce moulin ne se situe pas sur l'Yonne il est sur la rivière de la Vanne à environ 200m de l'Yonne. De nombreuses dérivations de la rivière "la Vanne" avaient été aménagées pour alimenter les eaux des tanneries (le Moulin à Tan), les coutelliers dans le quartier St Symphorien (wahou !!!!!!!je ne savais pas que mon beau père avait été canonisé eh oui il s'appelait Symphorien) bon soyons sérieux. Les minotiers installés sur ce réseau de la Vanne car ils avaient besoin de la force motrice de ces rus, Mondereau, Monsalé, Boutours, Gravereau etc. pour tourner. et ceux de Pont sur Yonne et Champigny sur Yonne. Mais de redevances les concernant pour leur droit de péage aux pertuis "nada". Rien. Les pages suivantes seront consacrés aux ponts et leurs droits de péage, car là aussi on payait, sur les marchandises transportées et les bateaux ainsi que pour les trains de bois. |
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